Pour le ministre israélien de la Défense, la conférence du 15 janvier ne sera pas une conférence de paix mais « une version moderne du procès Dreyfus ». Et Avigdor Lieberman poursuit : « Il n’y a qu’une différence : la dernière fois, il n’y avait qu’un seul juif sur le banc des accusés Cette fois, il y aura tout le peuple et l’Etat d’Israël. »
L’ultra-nationaliste, chef du parti Israël Beytenou, en appelle également aux juifs de l’Hexagone. « Ce n’est pas votre pays, ce n’est pas votre terre. Quittez la France et venez en Israël », leur lance-t-il.
Des propos qui peuvent souligner les craintes de l’Etat hébreu à l’égard de cette conférence de Paris. Selon la presse israélienne, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a informé dimanche son cabinet de sécurité d’une possible nouvelle prise de position de l’ONU dans les prochaines semaines.
Il redoute que cette conférence internationale ne soit l’amorce d’une nouvelle résolution sur le conflit israélo-palestinien, un texte définissant les paramètres d’un plan de paix entre les deux parties et qui pourrait être adopté avant la fin du mandat de Barack Obama. Une perspective combattue par les Israéliens qui réclament des négociations directes et sans pré-conditions avec les Palestiniens.