Ils brandissent le portrait d’Ahed Tamimi face à l’armée israélienne située à quelques centaines de mètres en contrebas. Des centaines de manifestants sont rassemblés à Nabi Saleh pour demander la libération de l’adolescente, devenue une icône de la cause palestinienne.
Certains sont venus de loin, comme l’Italienne Luisa Morgantini, ancienne vice-présidente du Parlement européen. « Je la connais depuis qu’elle a 8 ans, dit-elle. Ahed dit souvent : "si je résiste moi aussi, ça donne de l’espoir aux générations futures". C’est un symbole fort, mais nous ne devons pas oublier que c’est une enfant et donc pour elle et pour tous ces enfants emprisonnés il est temps que nous les Européens nous disions ça suffit ! »
La représentation diplomatique de l’Union européenne a exprimé son inquiétude sur le sort réservé à Ahed Tamimi. Une inquiétude partagée par sa cousine, Nour, mise en cause elle aussi dans la bousculade du soldat, mais qui elle a été relâchée.
« Je suis inquiète pour Ahed plus que pour tous les autres prisonniers, parce que c’est une enfant et tout ce qu’elle veut c’est vivre comme n’importe quelle enfant », affirme Nour Tamimi sur RFI.
Douze chefs d’inculpation dont celui de violences aggravées pèsent contre Ahed Tamimi. L’adolescente est passible de plusieurs années d’emprisonnement.