L’opposition a crié, déchiré des exemplaires du projet de loi et dénoncé « un suicide national ». Mais pour le gouvernement, c’est une victoire, « un premier pas vers une souveraineté israélienne » en Cisjordanie, s’est félicité le ministre de l’Education, Naftali Bennett.
Car s’il a finalement accepté que la colonie d’Amona soit démantelée, conformément au jugement de la Cour suprême, le chef du Foyer juif, un parti nationaliste religieux, a obtenu la reconnaissance par le droit israélien d’autres installations sauvages en Cisjordanie. Toutes celles construites sans le savoir sur des terres privées palestiniennes et qui ont bénéficié d’un soutien des collectivités publiques.
Ces colonies représentent 4 000 logements, affirme La Paix maintenant, une organisation israélienne qui lutte contre la colonisation aux côtés des Palestiniens et que la ministre de la Justice a remercié en présentant la loi : « Sans le vouloir, La Paix maintenant et d’autres organisations de gauche ont aidé le mouvement de colonisation », a-t-elle lancé.
Mais ce projet de loi, s’il est adopté définitivement, pourrait être rejeté par la Cour suprême. Le procureur général le juge contraire au droit international et au droit israélien.