Ces hommes, femmes et enfants palestiniens sont retenus dans une pièce insalubre, sans lits et sans nourriture, dans l’attente de pouvoir rejoindre leurs foyers dans la Bande de Gaza.
L’armée d’Israël, qui s’est retirée de Rafah il y a quelques jours,
refuse de laisser ces habitants de la bande de Gaza rentrer dans leur
pays. Israël interdit aux autorités égyptiennes, qui contrôlent
maintenant ce point de passage, d’ouvrir l’accès aux Palestiniens. Les
forces israéliennes veulent les forcer à passer par un point mitoyen
aux frontières d’Israël, de l’Egypte et du territoire palestinien, au
sud-est de la bande de terre. Israël garderait ainsi son emprise
sécuritaire sur les flux de personnes.
Les Palestiniens retenus refusent de se plier à cette exigence
israélienne qu’ils considèrent comme une atteinte à leur liberté de
circulation et à la souveraineté palestinienne.
Cette situation pose bien sûr un problème humanitaire important, étant
données les conditions de rétention des Palestiniens concernés. Mais
l’enjeu est essentiellement politique. Les pressions israéliennes sur
l’Egypte montrent un refus de rendre aux Palestiniens le contrôle de
leurs frontières. Ce déni de souveraineté illustre le fait qu’Israël
reste, au-delà de son plan de retrait unilatéral, la puissance
occupante. C’est ce qui a été rappelé récemment, entre autres, par le
Ministère français des Affaires Etrangères.
Face à l’urgence de la situation, la GUPS demande :
aux autorités françaises de faire pression sur Israël pour que les
Palestiniens retenus soient immédiatement autorisés à rejoindre leurs
familles dans la bande de Gaza et le passage de Rafah rouvert
aux autorités égyptiennes de porter assistance aux Palestiniens
retenus, et de mettre fin à la sous-traitance des préoccupations
sécuritaires israéliennes au détriment des droits des Palestiniens
aux médias de relayer l’information sur cette situation dramatique et
d’envoyer leurs correspondants sur place