Situation
La nuit du 15 octobre 2012, Ayman Nasser, chercheur au sein de l’ONG de défense des prisonniers palestiniens Addameer, a été arrêté par l’armée israélienne à son domicile de Saffa, près de Ramallah. Les soldats, accompagnés de chiens, ont fouillé la maison et confisqué son ordinateur et son téléphone portable.
Pendant 45 jours, Ayman Nasser a été soumis à plusieurs reprises à des séances d’interrogatoire, allant de quatre heures à plus de 20 heures d’affilée, pendant lesquelles il est resté menotté dans des positions douloureuses. Il a été maintenu en isolement dans une cellule de 2m par 1,5m et soumis à une privation de sommeil par l’éclairage permanent d’un néon dans sa cellule sans fenêtre, ainsi qu’au froid avec le maintien d’une forte climatisation. Il a été par ailleurs privé des soins médicaux nécessités par son état de santé. Il souffre en effet d’une inflammation du colon et de fortes douleurs au niveau du dos.
À l’issue d’une première audience devant un tribunal, le 19 octobre 2012, au cours de laquelle il a dénoncé, en vain, ces mauvais traitements, le juge a prolongé la période d’interrogatoire de sept jours, sur la base de preuves secrètes, délai qui a ensuite été plusieurs fois prorogé jusqu’à ce que Ayman Nasser soit finalement inculpé le 28 novembre 2012 et transféré à la prison de Megiddo, puis à celle de Ramle.
Il est accusé d’avoir participé à la Journée internationale de soutien des prisonniers palestiniens, le 17 avril dernier, et d’avoir mené des activités solidaires pendant la longue grève de la faim de plusieurs prisonniers à cette même période, tout ceci au nom du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et non pas au nom d’Addameer. Il est aussi poursuivi pour avoir assisté au festival commémorant la mort d’Abou Ali Mustafa, l’ancien secrétaire général du FPLP, assassiné par l’armée israélienne en 2001.
Ayman Nasser a déjà été emprisonné pendant six ans par les autorités israéliennes dans les années 90. Derrière les accusations d’appartenance au FPLP, un parti considéré comme terroriste par Israël, c’est en fait l’engagement d’Ayman Nasser en faveur des droits de l’homme que ces nouvelles accusations visent manifestement à punir.
Agir
Vous souhaitez intervenir en faveur d’Ayman Nasser :
Écrivez au Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu
Premier Ministre
3 Kaplan Street
PO Box 187, Kiryat Ben-Gurion
Jerusalem 91919
ISRAEL
Monsieur le Premier Ministre,
Sur la base d’informations communiquées par l’ACAT-France, je vous fais part de ma vive indignation face à l’arrestation et à la poursuite d’Ayman Nasser, défenseur des droits de l’homme membre de l’ONG palestinienne Addameer.
La nuit du 15 Octobre 2012, Ayman Nasser a été arrêté par l’armée israélienne à son domicile de Saffa. Pendant 45 jours, il a été soumis à plusieurs reprises à des séances d’interrogatoire allant de quatre à plus de 20 heures d’affilées, pendant lesquelles il est resté menotté dans des positions douloureuses. Il a été maintenu en isolement cellulaire dans une pièce sans fenêtre restée éclairée en permanence par un néon et soumis au froid avec le maintien d’une forte climatisation. Il a été privé de soins médicaux.
Il est accusé notamment d’avoir participé à la Journée internationale de soutien des prisonniers palestiniens, le 17 avril dernier, d’avoir mené des activités solidaires pendant la longue grève de la faim de plusieurs prisonniers à cette même période et d’avoir assisté au festival commémorant la mort d’Abou Ali Mustafa, ancien secrétaire général du FPLP, assassiné par l’armée israélienne en 2001.Ces accusations visent manifestement à punir Ayman Nasser de son engagement en faveur des droits de l’homme, en violation de la liberté d’expression garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’État d’Israël.
Dans ces circonstances, je vous demande de bien vouloir ordonner la libération immédiate d’Ayman Nasser s’il est uniquement poursuivi en raison de son activisme pacifique en faveur des droits de l’homme.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Après avoir signé cette lettre, il vous suffit de la renvoyer à l’adresse indiquée
Écrivez au Premier ministre israélien [Par courrier : affranchir à 0,95 euros - fax : 00 972 2 651 2631 / 00 972 2 670-5475 - email : rohm@pmo.gov.il / pm_eng@pmo.gov.il]
Adressez une copie de votre lettre à l’ambassade d’Israël en France [3, rue Rabelais - 75008 Paris - Fax : 01.40.76.55.55]