Installé dans une rue piétonne du centre de Tel-Aviv, le petit groupe d’artistes improvise un spectacle de cirque. Entre deux saynètes, Gil Naveh, porte-parole de la branche israélienne d’Amnesty International, prend le micro et réclame la libération du clown palestinien. Mais plus généralement son organisation demande la fin de la détention administrative qui permet à Israël d’emprisonner quiconque pour une durée illimitée et sans procès.
« Nous ne réclamons pas seulement un véritable procès honnête et équitable. Nous disons aussi qu’il y a des centaines d’autres Palestiniens en détention administrative. Ce sont des emprisonnements sans procès, ce qui est interdit par le droit international », estime-t-il.
Si certains passants s’arrêtent et prennent un dépliant, d’autres n’hésitent pas à interpeller les organisateurs. Artiste de cirque israélienne, Hanita Hendelman reconnaît qu’il n’est pas facile de défendre un Palestinien dans le climat de tension actuel.
« La plupart des Israéliens ne veulent pas savoir. Si vous allez dans la rue autour et si vous demandez aux Israéliens ce qu’est la détention administrative, la plupart ne savent pas ce que c’est ! Donc on fait notre possible pour faire changer les choses et en parler », explique-t-elle.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme en Israël et en Cisjordanie ont réclamé la libération de l’artiste de cirque palestinien emprisonné depuis plus de 6 mois.