Arrière toute pour "En avant !" ? Ce n’est même pas l’information que relèvent les médias israéliens, après la publication notamment par le Yédioth Aharonoth, et le Jerusalem Post, des premiers sondages d’intentions de vote effectués depuis l’alliance électorale entre Benyamin Nétanyahou et Avigdor Lieberman.
Et pourtant ! Selon ces enquêtes, Kadima ne recueillerait en moyenne que 2 à 3 sièges alors que la formation centriste créée par Ariel Sharon (principalement autour de l’idée de retraits unilatéraux des territoires palestiniens) constitue le groupe le plus important aujourd’hui à la Knesset avec 28 élus...
Pire encore, pour le cas où le député sortant du Likoud Moshé Kalhon, réputé pour sa fibre sociale, franchirait le Rubicon en se présentant sous ses couleurs, Kadima disparaîtrait purement et simplement du Parlement. La performance du natif séfarade de Hadera fait d’ailleurs la "une" ce vendredi.
Certes, il ne s’agit que des premiers sondages, l’incertitude sur l’identité du chef de file de Kadima reste entière et le phénomène Kahlon risque de connaître quelques vicissitudes, mais l’alerte est plus que sérieuse et pourrait d’ailleurs déboucher sur des reclassements au centre-gauche.
On constate par ailleurs que le couple "Biberman" ne présente pas que des avantages. M. Nétanyahou peut se dire assuré de finir la course en tête, mais avec un nombre de députés inférieur à l’addition Likoud + Israel Beitenou (une moyenne de 35 au lieu de 42). La campagne électorale israélienne pour les élections du 22 janvier garde donc une partie de son intérêt.