"Nous aurons à dire très clairement dans une résolution, qui sera présentée au Conseil de sécurité, ce que nous attendons maintenant du processus et ce que doit être la solution du conflit", a dit M. Hollande à la presse au côté de M. Abbas.
"Cela fait trop longtemps qu’il y a des discussions, des négociations, des suspensions, des arrêts, des interruptions et qu’il y a l’idée qu’il n’y aura jamais de solution pour en terminer avec le conflit israélo-palestinien, alors que nous en connaissons tous les paramètres", a-t-il dit.
Le président français a rappelé que c’était "la troisième fois que Gaza est détruit". "Nous ferons bien volontiers notre travail de solidarité, mais ce que nous devons rechercher c’est un accord de paix durable", a-t-il ajouté.
Les négociations qui ont été interrompues "doivent maintenant trouver leur dénouement", a-t-il dit.
De son côté, M. Abbas a appelé "tous les pays à prendre leurs responsabilités pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus de 66 ans". "Faire la paix donnera une légitimité accrue à la lutte contre le terrorisme dans la région", a-t-il fait valoir.
M. Abbas, qui tente de rallier des soutiens avant l’annonce d’une nouvelle initiative diplomatique palestinienne à l’ONU, a estimé que "la France peut pousser vers une mobilisation internationale pour mettre en oeuvre l’initiative arabe".
Le président palestinien a récemment obtenu au Caire le soutien de la Ligue arabe à son plan réclamant la fin, sous trois ans, de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens pour parvenir à former un Etat palestinien dans les frontières héritées du conflit de 1967.
Il devait passer deux jours à Paris avant de se rendre à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre où il prononcera un discours.
S’ils n’étaient pas entendus à l’ONU, les Palestiniens, qui ont désormais le statut d’Etat observateur non membre à l’ONU, menacent d’adhérer à la Cour pénale internationale, ce qui leur permettrait de poursuivre des responsables israéliens pour "crimes de guerre" lors de la récente offensive meurtrière dans la bande de Gaza.