Il faut rappeler que, si la bande de Gaza été évacuée et décolonisée par Israël en 2005, la Cisjordanie a été occupée dès 1967, tout comme Jérusalem-Est (la ville arabe, laquelle abrite les trois lieux saints, éminents pour le judaïsme, le christianisme et l’islam), Jérusalem-Est ayant été de surcroît annexée en 1980, ainsi que le Golan syrien en 1981 (après restitution d’une partie à Damas). Enfin, un mur empiète sur la Cisjordanie, dont la colonisation systématique et « en taches de léopard » a été souvent comparée à la politique sud-africaine des banthoustans.
Avant et après les accords d’Oslo, israélo-palestiniens, de 1993 – qui prévoyaient un accord définitif en 1999 –, de nombreux négociations ont avorté. L’un des processus majeurs : la Feuille de route de 2003 (États-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies), qui annonçait l’indépendance de la Palestine pour 2005. (Th. G.)
Jean-Paul Chagnollaud : professeur émérite des universités, auteur de La défaite du vainqueur (Actes Sud)