Cette fois, c’est officiel : le jour même où Jean-Marc Ayrault annonçait la réunion le 30 mai, à Paris, des ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays destinée à préparer un sommet international sur le conflit israélo-palestinien avant la fin de l’année, le gouvernement israélien faisait connaître son rejet de l’initiative diplomatique française. « Israël reste fidèle à sa position selon laquelle la meilleure voie pour parvenir à une solution du conflit entre Israël et les Palestiniens passe par des négociations directes et bilatérales », a précisé le bureau du premier ministre israélien avant de conclure : « Toute autre initiative politique éloigne les Palestiniens de la table des négociations directes. »
Pour la tenue de la conférence ministérielle, qui doit être ouverte par François Hollande, le rejet israélien ne change pas grand-chose. Ni Israël, ni les Palestiniens ne sont invités à cette réunion à laquelle participeront aussi l’Union européenne et l’ONU. En revanche, pour le sommet international du second semestre auquel doivent participer les dirigeants israéliens et palestiniens, c’est la tenue même de la réunion qui est remise en question si Israël s’abstient. Ce qui n’est pas encore explicitement annoncé.