Le CRIF en tentant d’obtenir d’Anne Hidalgo la fermeture d’une remarquable installation à la Maison des métallos organisée en partenariat avec MSF, installation qui donnait à voir, entendre et se représenter le quotidien des Palestiniens dans les territoires occupés. Intervention grossière, mais qui est restée heureusement sans effet.
L’ambassade d’Israël en intervenant, et malheureusement en imposant, le retrait d’une œuvre d’Ernest-Pignon-Ernest d’une vente aux enchères organisée par Libération pour soutenir Reporters sans frontières dans leur combat pour la liberté d’expression à travers le monde.
L’œuvre avait l’outrecuidance de suggérer un parallèle entre Marwan Barghouthi, le dirigeant palestinien emprisonné depuis 2002, et Nelson Mandela. Parallèle déjà fait par le journal israélien Haaretz et par de nombreuses personnalités, dont sept prix Nobel de la paix, qui pilotent la campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouthi et tous les prisonniers politiques palestiniens.
Il s’agit là d’une ingérence grossière dans les affaires françaises, particulièrement choquante après les cérémonies commémoratives de la tuerie de Charlie hebdo qui furent placées sous la bannière de la liberté d’expression.
On serait en droit d’attendre de la ministre de la culture qu’elle manifeste soutien à la libre création artistique ainsi malmenée par ceux-là mêmes qui font parfois mine de s’en prévaloir.
Taoufiq Tahani, Président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)