Paris, le 26 février 2013
Monsieur Manuel Valls
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08
Monsieur le Ministre,
Georges Ibrahim Abdallah, qui a passé vingt-huit ans et quatre mois dans les prisons françaises, a obtenu en novembre un avis favorable à sa libération, sous réserve d’un d’arrêté d’expulsion.
Celui-ci n’ayant toujours pas été émis, on est aujourd’hui dans un imbroglio juridico-administratif qui bloque cette libération.
Je dois, Monsieur le Ministre, vous mettre en garde solennellement. L’absence d’un arrêté d’expulsion équivaut à une décision d’enfermement indéfiniment prolongé d’un homme victime d’un acharnement politique de longue date.
Le gouvernement de la République ne se grandirait pas en cherchant à esquiver ses responsabilités dans ce dossier.
Je vous demande de répondre à la demande du Premier Ministre libanais et de permettre à Georges Ibrahim Abdallah de retrouver son pays.
S’y refuser serait, une nouvelle fois, céder à des pressions étrangères qui, pour être clairement revendiquées, n’en sont que plus inacceptables.
En prenant cet arrêté d’expulsion vous mettrez au contraire un terme à une affaire où les manipulations ont abouti à un enfermement d’une durée inhumaine et vous affirmerez que la France, respectueuse du droit, est aussi maîtresse de sa politique.
Dans cette attente, soyez assuré, Monsieur le Ministre, de mes salutations distinguées.
Jean Claude Lefort
Président de l’AFPS
Député honoraire