Récemment transporté d’urgence à l’hôpital de Safad, son état est jugé critique par l’ONG israélienne Physicians for Human Rights. L’administration pénitentiaire, jugeant son état de santé « acceptable », refuse quant à elle d’annuler l’ordre de détention administrative. Un tribunal militaire israélien a rejeté lundi 13 février un appel de Khader Adnan au mépris de sa santé, déjà très détériorée.
Le régime de détention administrative permet aux autorités militaires israéliennes de détenir une personne durant une période qui peut atteindre six mois renouvelables indéfiniment sans qu’aucune date ne soit fixée pour son procès et sans obligation de jugement. Cette pratique arbitraire est inacceptable et constitue une violation du droit international et de la Quatrième Convention de Genève dans ses articles 71, 72, et 73. A ce jour plus de 307 Palestiniens, dont 27 parlementaires, sont en détention administrative d’après B’Tselem et Addameer. En outre, Israël viole le droit international humanitaire en transférant des prisonniers tels que Khader Adnan sur son territoire.
L’Association France Palestine Solidarité condamne avec la plus grande fermeté la pratique de la détention administration par Israël. Elle appelle la communauté internationale à œuvrer pour mettre fin à ces agissements en imposant à Israël le respect des lois et des conventions qu’elle a signées.