Abu Samer et Joker, deux militants du Centre Palestinien
des Droits de l’Homme de Gaza, nous attendent au postefrontière
de Rafah où nous sommes passés avec une
délégation française, après une longue attente côté égyptien.
Nous sommes le mardi 20 janvier 2009, jour de l’investiture
de Barak Obama, à peine 48 h après l’annonce d’un cessez
le feu, mais ici les drones continuent de bourdonner dans le
ciel resplendissant et les bombes israéliennes de pleuvoir sur
les populations civiles. Pendant 3 semaines, les militants des
droits de l’homme palestiniens nous guident tout le long de
l’étroite bande de Gaza, sur les traces des chars israéliens
qui ont tout détruit sur leur passage, en plus des attaques par
air et par mer.
Des dizaines de témoins des exactions israéliennes témoignent
devant la caméra. Leurs récits frappent par la précision des
faits et nous font entrer dans le cauchemar palestinien.
Ils dressent l’autopsie d’un massacre méthodique commencé
en 1948, avec ses suites, en 1956, 1967, 1973, et
quasiment tous les ans depuis. Mais nous nous sommes tenus
loin des préchi précha victimaires et de tout misérabilisme :
partout nous avons rencontré des gens debout, dignes, tout
entièrement investis dans l’impérieuse nécessité de poursuivre
leur existence, malgré tous les gouvernements de la mort qui
se succèdent de l’autre côté de la frontière.
Nous avons rapporté ces images de Palestine, ce pays qui
ressemble de plus en plus à une métaphore. Nous y avons
retrouvé des amis que nous avions laissé il y a 7 ans (lors du
tournage des films "écrivains des frontières" avec Mahmoud
Darwish, et "le siège" avec Yasser Arafat assiégé dans son
QG). 7 ans de malheurs. Mais nos amis nous ont offert des
poèmes, des chants et même des "Nokta" (blagues ou
histoires à raconter) !
Nous avons besoin de votre soutien. Vous pouvez nous envoyer une souscription et recevoir le DVD du film lorsqu’il
sera disponible dans notre cinémétèque (notre projet de collection des cinémas des peuples de trop en résistance…).
Devenez AMIS DE LA CINÉMÉTÈQUE et participez aux évènements autour du film et du site (avant-premières, séances
autour d’extraits de l’oeuvre en cours, soirées spéciales, film-concerts et conférences, invitations, etc…)
Organisez des projections publiques du film achevé. Vous pouvez réserver vos dates (à partir d’octobre 2009),
et devenir prioritaires lors de la tournée mondiale, et apporter en avance une réserve de droits de projection.
Cet appel à souscription a pour objectif d’aider :
à la tenue au jour le jour du site du film WWW.GAZA-STROPHE.COM sur lequel nous mettrons régulièrement en ligne les séquences tournées pendant
notre séjour à Gaza (30 heures de rushes). Ces images doivent servir à donner une autre vision des faits sur le terrain, au plus près des gens concernés, loin
de la propagande ambiante et des tentatives de désinformation orchestrées par certains médias dominants. elles seront aussi étudiées par ceux et celles qui
enquêtent sur les crimes de guerre commis par Israël.
à la sortie en salles de cinéma du film qui est réalisé avec des moyens indépendants des chaînes de télévision et du marché de la production.
Nous avons choisi ce mode de diffusion du film « GAZA-STROPHE, le jour d’après… » car nous pensons que son exposition en salle, c’est-à-dire sur la
place publique, sera la meilleure garantie de sa réussite. Il a toute sa place dans les salles indépendantes qui sont des lieux dans lesquels nous pouvons nous
rencontrer et débattre.
à la fabrication d’un DVD en 5 langues (arabe, anglais, français, espagnol, italien) ce qui permettra de faire connaître le film dans le
monde entier, à travers des projections privées ou publiques de qualité, que chacun peut organiser dans ses propres réseaux personnels ou collectifs.
Les personnes ayant répondu à cet appel recevront un DVD Pal du film par voie postale au mois d’octobre 2009 au plus tard. Nous
espérons, grâce à votre soutien, réussir notre pari d’une sortie dans les grandes et petites villes du monde entier.
Les personnes qui veulent aider à la traduction de l’arabe vers le français, puis vers l’anglais, l’espagnol, l’italien, etc... sont priées de nous écrire.