Lutte de pouvoir sur le dossier de la reconstruction de Gaza. C’est la raison évoquée par un responsable gouvernemental palestinien joint par RFI pour expliquer le départ de Mohammed Mustafa. Le ministre de l’Economie du gouvernement d’union nationale palestinien souhaitait que son ministère soit en première ligne sur la gestion de la reconstruction de l’enclave palestinienne, confie sous couvert d’anonymat ce dirigeant palestinien.
Le ministre de l’Economie avait par le passé plusieurs fois dénoncé la lenteur de la reconstruction de la bande de terre en partie détruite après l’opération israélienne de l’été dernier. Les tensions entre le Hamas et le Fatah qui soutiennent pourtant ensemble le gouvernement d’union n’arrangent pas la situation.
Mohammed Mustafa avait par ailleurs accusé les pays donateurs de ne pas tenir leur promesse. Sur les 5 milliards de dollars annoncés, quelques centaines de millions seulement ont été versés. Israël de son côté n’autorise qu’au compte-gouttes le passage des matériaux de construction. « A ce rythme-là, il faudra 100 ans pour rebâtir Gaza », affirme l’ONG britannique Oxfam présente sur place.