Avec trois de ses six enfants scolarisés dans l’école de Jabalia gérée par l’UNRWA, Abu Zakaria, un père de famille palestinien, ne cache pas sa colère. « Personne n’a les moyens de mettre ses enfants dans d’autres écoles. Qu’est-ce qu’il va se passer si la rentrée n’a pas lieu ? Nos enfants vont traîner dans les rues et ils n’apprendront rien et vont certainement mal tourner », déplore-t-il.
Roaa, sa fille de 14 ans, foulard gris sur les cheveux, ne veut pas croire qu’elle ne retrouvera pas le chemin de l’école et ses copines dans les jours qui viennent. « Avec mes amis, on en discute tout le temps. On ne veut pas prendre du retard sur les cours. Je veux revoir mes camarades de classe et ma maîtresse plutôt que de rester à la maison à ne rien faire », dit-elle.
Le directeur du département de français de l’université d’al-Aqsa à Gaza, Ziad Medoukh, sonne l’alarme. Pour lui, si la rentrée était annulée, cela serait une catastrophe. « La situation de l’UNRWA est dramatique pour nous. Elle s’ajoute au drame des Gazaouis. Il y a des négociations entre l’Autorité palestinienne et les organisations internationales, notamment les Nations unies, pour trouver une solution, mais ce n’est pas évident », assure-t-il.
Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a promis ce mardi qu’une solution serait trouvée dans les jours qui viennent. L’agence onusienne accuse un déficit annuel de 92 millions d’euros.