Des roquettes avaient été tirées de Gaza vers le sud Israël vendredi soir, sur fond de recrudescence des violences.
Le groupe radical palestinien Djihad islamique vient d’annoncer une trêve immédiate des tirs de roquettes de la bande de Gaza vers Israël, à la suite d’une "médiation égyptienne".
"Un accord de cessez-le-feu total a été conclu après des contacts intensifs engagés par l’Égypte et doit entrer en vigueur immédiatement en échange de l’arrêt de l’agression israélienne", a déclaré le porte-parole de ce groupe islamique, Daoud Shihab. Israël n’a pas commenté dans l’immédiat cette annonce.
Six palestiniens tués vendredi
En revanche, Israël avait accusé ce même samedi la Syrie d’avoir ordonné avec l’aide de l’Iran le tir de dizaines de roquettes depuis l’enclave palestinienne de Gaza vers son territoire. Au moins 39 roquettes tirées par le groupe radical palestinien Djihad islamique seraient tombées, "avec l’implication claire des Gardiens de la Révolution" [l’armée d’élite de l’Iran, NDLR], a affirmé un porte-parole de l’armée israélienne.
La bande de Gaza et le sud d’Israël qui borde ce territoire ont connu une nouvelle flambée de violences avec six Palestiniens tués vendredi lors de heurts avec l’armée israélienne. Et Israël a riposté aux tirs depuis Gaza par des dizaines de frappes aériennes sur le territoire palestinien.
Escalade de violence
Ces violences sont intervenues alors que les pourparlers indirects étaient déjà en cours avec l’aide de l’Égypte pour tenter de réduire les tensions entre Israël et la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste Hamas et qui est sur le point "d’imploser" en raison des pénuries affectant la population et d’un strict blocus israélien, selon l’ONU.
Le Hamas n’a pas revendiqué le lancement des roquettes, mais Israël tient le mouvement islamiste responsable. La branche militaire du Djihad islamique, deuxième en importance des groupes armés présents dans la bande de Gaza, a salué samedi dans un communiqué ces tirs de roquettes.
Le porte-parole de l’armée israélienne soulignait que la riposte israélienne "ne sera pas limitée géographiquement", quelques heures après que l’aviation a mené frappes contre "80 cibles du Hamas" à Gaza. Dans cette ville, un immeuble de quatre étages a été complètement détruit par une des frappes. L’armée israélienne a affirmé qu’il s’agissait d’un important QG du Hamas.