La police palestinienne inspecte le lieu de l’explosion à Gaza le 12 décembre 2014.La police palestinienne inspecte le lieu de l’explosion à Gaza le 12 décembre 2014. (Photo Mahmud Hams. AFP)
C’est le deuxième incident qui se produit dans ce lieu très fréquenté depuis octobre. Les recherches se poursuivaient vendredi soir.
Un attaque à l’explosif s’est produite vendredi soir près du centre culturel français dans l’ouest de la ville de Gaza, sans faire de victime. « Il s’agit d’un lâche attentat et c’est malheureusement le deuxième incident du genre en moins de deux mois », a affirmé le porte-parole Aymane Betneeji.
« Il semble qu’il y ait des éléments qui veulent perturber la sécurité à Gaza en prenant pour cible des étrangers pour les intimider et donner une mauvaise image de Gaza », a-t-il ajouté, précisant que toutes les rues menant au Centre culturel ont été fermées et que des « enquêteurs étaient sur place pour tenter d’identifier les auteurs » de l’attaque.
Des témoins ont dit avoir entendu une forte explosion dans le secteur du Centre culturel. « L’explosion a eu lieu juste derrière le bâtiment, endommageant un mur », a par ailleurs indiqué un photographe de l’AFP.
Deux incidents en deux mois
Selon une source proche du Centre culturel, une ou deux explosions ont endommagé le mur sud de l’enceinte et un peu la façade, non loin du lieu où s’était déclaré un mystérieux incendie la nuit du 7 octobre. L’enceinte abrite également l’antenne consulaire française.
Depuis l’incendie du 7 octobre, le Centre culturel, la plus importante institution étrangère implantée dans la bande de Gaza, était fermé. A l’époque, le Hamas avait indirectement évoqué la possibilité d’un acte criminel. Mais les résultats de l’enquête n’ont pas été rendus public. Les anciens locaux du Centre culturel français avaient été visés par le passé par des engins incendiaires.
Le Centre culturel français et l’antenne consulaire sont dirigés respectivement par un Français et un Franco-Palestinien. Le Centre, ouvert dans les années 1990, a emménagé dans de nouveaux murs fin 2013 et emploie une douzaine d’agents locaux permanents et une dizaine de vacataires. C’est un lieu très fréquenté par les Gazaouis, pour lesquels l’offre culturelle est très limitée.
La faculté à assurer la sécurité des intérêts étrangers dans la bande de Gaza est une question très sensible pour le Hamas. Une quarantaine de Français ou Franco-Palestiniens vivent dans l’enclave palestinienne.