- Des familles venues des territoires palestiniens attendent de pouvoir passer en Egypte par le passage de Rafah, le 15 juin 2015. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
Un rassemblement a été organisé ce lundi 21 décembre par le ministère palestinien de la santé pour réclamer la réouverture du terminal de Rafah, qui relie la bande de Gaza avec l’Egypte. Le point de passage n’a été ouvert que 19 jours depuis le début de l’année à la demande des autorités égyptiennes. Des discussions semblent être en cours entre Le Caire, Ramallah et Gaza mais cette situation empêche malades, étudiants et binationaux de quitter la bande de Gaza même quand ils ont les autorisations nécessaires.
Des banderoles où l’on peut lire « Rafah fermé = mort lente » ont été accrochées sur des ambulances devant le point de passage fermé. Ashraf Alqedra s’exprime devant les journalistes. Le porte-parole du ministère de la Santé assure qu’il y a urgence pour les patients. « Il y a près de 4000 patients que nous n’avons pas la capacité de traiter ici. Ceux-là ont leurs documents prêts, il suffit simplement que le terminal ouvre. Si ce n’est pas fait rapidement, leur cas va s’aggraver, c’est certain » assure Ashraf Alqedra.
Parmi les patients, Um Mohammad souffre d’infection rénale. Selon les médecins égyptiens, elle doit se faire opérer le plus vite possible : « J’ai un rendez-vous mais je ne peux pas passer car le terminal est toujours fermé, regrette cette mère de famille palestinienne. Je devais me faire opérer la semaine dernière, j’espère que je pourrais passer cette semaine ».
Une campagne a été lancée en ligne début décembre pour réclamer la réouverture du terminal de Rafah. Mohammed Mouhaïssen est à l’origine du mouvement partagé 200.000 fois sur les réseaux sociaux. Pour lui, « les dirigeants palestiniens sont responsables de cette situation car ils sont divisés et se battent pour le contrôle des frontières de Gaza. Ils sont en compétition sur ce sujet et n’agissent pas pour les intérêts du peuple. C’est ça que nous avons voulu dire avec cette campagne ».
Les autorités égyptiennes, elles, justifient cette fermeture par la menace jihadiste qui frappe le Sinaï frontalier.