Sept Palestiniens ont été tués et 12 blessés lundi dans la destruction à l’explosif par Israël d’un tunnel reliant la bande de Gaza à son territoire, a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, qui contrôle l’enclave. Deux des hommes tués faisaient partie de la branche armée du Hamas tandis que les cinq autres étaient des membres présumés du Jihad islamique, un groupe radical allié au Hamas, ont confirmé les deux groupes.
Plus tôt, un porte-parole de l’armée israélienne avait annoncé qu’un « tunnel terroriste » qui menait dans le sud d’Israël depuis la zone de Khan Younes avait été « neutralisé ». Selon lui, il a été détruit à l’explosif en territoire israélien, à deux km du village de Kissoufim. Cette galerie, qui était encore en construction et n’avait pas d’ouverture en territoire israélien, était surveillée par l’armée depuis « un certain temps ».
« Dangereuse escalade »
Il a précisé ne pas pouvoir confirmer s’il s’agissait d’un tunnel du Hamas mais affirmé qu’il tenait le mouvement islamiste pour « responsable » de sa construction. Le Hamas a qualifié dans un communiqué l’incident de « dangereuse escalade ». Il n’a pas directement appelé à réagir mais a affirmé que « la résistance à l’occupation (...) est le droit du peuple » palestinien.
Le Jihad islamique a lui affirmé dans un communiqué que les tunnels étaient « un élément de la politique de dissuasion pour défendre le peuple palestinien ». Plus tôt, le porte-parole de l’armée israélienne avait affirmé que l’Etat hébreu ne tenait pas à « une escalade » mais était « prête à un éventail de scénarios ».