L’émotion qui gagne le monde après les massacres perpétrés par les snipers israéliens, le 30 mars et à nouveau le 6 avril contre les manifestants pacifiques de la bande de Gaza. Sept Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés, hier. Un journaliste palestinien a trouvé la mort dans l’exercice de son métier, plusieurs autres ont été touchés par les balles israéliennes. Un véritable crime contre l’humanité qui devrait relever de la Cour pénale internationale. Pourtant, Israël n’est en rien inquiété. L’impuissance, en réalité la non-volonté de prendre des mesures contre cet Etat qui bafoue le droit international et les droits de l’homme, était au centre des dénonciations des manifestants qui se sont rassemblés un peu partout en France, et notamment devant le ministère des Affaires étrangères, à Paris, vendredi soir.
A cette occasion, Mathilde Caroly, au nom du PCF, a pris la parole. « Nous sommes face à un meurtre prémédité de la part d’Israël,et notre gouvernement par son inaction en ait complice », a-telle déclaré. « Il n’est plus possible que la France continue a céder à la propagande israélienne en demandant au mieux de la retenue. Ce n’est plus la retenue qu’il faut exiger ce sont l’arrêt de cette violence exacerbée, la mise en place d’une enquête indépendante même si les images prouvent bien su Israël n’était pas menacé Le PCF demande avec fermeté au gouvernement français de sortir de son mutisme et de passer à l’action en sanctionnant Israël, par exemple en étant à l’initiative d’un embargo sur les armes comme demandé par la société civile palestinienne, de la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’union européenne. Comme elle le fait à l’encontre d’autres pays, la France doit stopper toute relation diplomatique avec Israël tant que ce pays qui de prétend démocratique continue à réprimer des manifestations par des tirs à balle réelle ».
Une délégation [1] a été reçue au Quai d’Orsay pour exprimer la colère de la société française et la demande d’intervention du gouvernement pour que la tuerie cesse, que les Palestiniens aient leur Etat. Le haut-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères n’a fait qu’exprimer la réalité de la politique française : des déclarations sans conséquence pour l’Etat israélien, accompagné des considérations géopolitiques de circonstance…
L’émissaire du président américain, Donald Trump, pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, a, lui, « condamné les leaders et les manifestants qui appellent à la violence ou envoient des manifestants - y compris des enfants - vers la barrière, sachant qu’ils pourraient être blessés ou tués ». Bref, Netanyahu a le feu vert des Etats-Unis, l’Union européenne regardant lâchement les vidéos de morts postées sur les réseaux sociaux.