48h à peine après l’entrée en fonction de Donald Trump, le premier échange téléphonique avec Netanyahou a été aussitôt suivi de l’annonce de la construction de 566 logements à Jérusalem-Est. Fin décembre Netanyahou avait demandé de « geler » leurs permis de construire en attendant le 20 janvier.
Désormais les autorités municipales s’en félicitent « Les règles ont changé avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump ; nous n’avons plus les mains liées comme du temps de Barack Obama » et annoncent leur feu vert définitif en ajoutant qu‘« ils ne sont qu’un coup d’envoi : nous avons des plans pour la construction de 11000 logements ».
Les « mains liées avec Barack Obama » ? En réalité les déclarations américaines n’ont en rien freiné la colonisation ni remis en cause l’occupation. Seule l’abstention au Conseil de sécurité avait sonné l’alarme et fait mettre de côté les annonces provocatrices.
L’annonce d’une rencontre Trump-Netanyahou dès février, et au menu la mise à bas de l’accord international avec l’Iran, impose une réaction forte et rapide face à ce qui deviendrait très vite une mécanique infernale non maîtrisable, avec le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem ou l’annexion de zones stratégiques coupant pratiquement la Cisjordanie en deux.
Le fait que le transfert de l’ambassade soit présenté maintenant comme une mesure qui demande du temps et que l’annexion de Maale Adoumim ait été retirée de l’ordre du jour du cabinet Netanyahou montre que tout n’est pas joué. Quand monte à travers le monde le rejet de tout ce que représente Trump, il est possible de faire reculer le tandem Trump-Netanyahou.
A la France de jouer son rôle, elle qui a soutenu la résolution 2334, et de ne plus se contenter de déclarations verbales. Elle doit aujourd’hui interdire l’entrée des produits et services liés à la colonisation et reconnaître l’Etat de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le Bureau national