Ramallah, 30 janvier 2013 – Israël revient sur l’accord pour libérer le gréviste de la faim Akram Rikhawi, alors que la santé de trois autres grévistes de la faim continue à se détériorer.
L’avocat d’Addameer, Fares Ziad, a rendu visite hier à Akram Rikhawi et a confirmé que Akram a recommencé sa grève de la faim le 24 janvier 2013, pour protester contre le refus d’Israël de le relâcher à la date auparavant convenue du 24 janvier 2013. Le 22 juillet 2012 Akram a mis un terme à sa précédente grève de la faim de 102 jours après qu’un accord ait été conclu pour le relâcher le 25 janvier 2013, six mois avant sa date de libération originelle.
Le frère d’Akram, Shadi Rikhawi, a aussi commencé une grève de la faim le 24 javier 2013. Au 27 janvier 2013 les taux de sucre dans le sang d’Akram ont déjà diminué. Akram prend actuellement de l’eau et du sucre, tandis que son frère Shadi ne prend que de l’eau. Akram pense que les autorités israéliennes ne respectent pas les vies des détenus palestiniens, puisqu’elles ne l’ont pas relâché à la date convenue. Les exigences d’Akram sont claires, la liberté ou le martyre.
L’avocat d’Addameer, Fares Ziad, a aussi rendu visite à Jafar Azzidine et à Tarek Qa’adan qui en sont à leur 64e jour de grève de la faim et ont confirmé que tous deux ont été transférés à l’hôpital Assaf Harofeh le 24 janvier, après que leur santé se soit si gravement détériorée que tous les deux pouvaient être frappés d’une attaque à tout moment. Avant d’être admis à l’hôpital tous les deux ne prenaient que de l’eau et du sel. Lors de leur admission à l’hôpital, Jafar et Tarek ont tous deux commencé à prendre du glucose, après quoi tous les deux ont senti une faible amélioration, mais tous les deux veulent absolument continuer leur grève de la faim.
Jafar et Tarek éprouvent encore tous deux des problèmes de santé à la suite de leur grève de la faim antérieure, qui ont été aggravés par leur grève en cours. Tous les deux ressentent des douleurs partout sur le corps, souffrent de problèmes rénaux, de maux de tête constants, d’une fatigue générale et de constants vertiges.
Ziad a aussi rendu visite à Samer al Issawi au centre médical de la prison de Ramleh et a rapporté que la santé de Samer continue à se détériorer. Son poids est tombé à 48 kilos et il a besoin d’utiliser une chaise roulante. Le 17 janvier Samer a arrêté de prendre des vitamines et du sucre, tandis que le 22 janvier il a cessé de boire de l’eau. Le même jour la température de Samer est monté à 41 degrés et il a été transféré à Assaf Harofeh mais a refusé tout traitement avant d’être ramené à la clinique de la prison de Ramleh. Il a été à nouveau transféré à l’hôpital le 26 janvier après que ses battements cardiaques soient devenus irréguliers. Il a reçu quelques rayons X, mais a refusé tout autre examen ou traitement médical, avant d’être ramené au centre médical de la prison de Ramleh.
Samer a ensuite été examiné par un médecin de la Croix Rouge le 27 janvier 2013 qui a expliqué que sa vie est en danger et qui a suggéré qu’au moins il recommence à boire de l’eau. Suite au conseil du médecin Samer a commencé à boire de l’eau. Samer continue à souffrir de différents problèmes de santé parmi lesquels un faible rythme cardiaque, des douleurs cardiaques, des douleurs à la poitrine, des douleurs musculaires, de graves maux de tête et des douleurs à l’oeil gauche.
Yousef Yassin a arrêté sa grève de la faim après avoir souffert de problèmes rénaux et a été transféré à la prison de Megiddo.
Addameer estime que les grèves de la faim continues sont l’illustration du besoin d’une intervention des Egyptiens, spécialement en raison de leur qualité de parrain de l’échange de prisonniers du 18 octobre 2012 et de l’accord du 14 mai 2012 qui a mis fin aux grèves de la faim de masse. Ils doivent agir en cette qualité pour renforcer ces accords et mettre la pression sur la puissance occupante pour qu’elle respecte ses obligations et qu’elle libère rapidement tous les ex-prisonniers qui ont été arbitrairement ré-arrêtés, qu’elle restreigne son usage de la détention administrative et qu’elle relâche immédiatement les prisonniers malades qui ont langui pendant des années à la clinique de la prison de Ramleh et qui meurent de mort lente.
Les raisons pour lesquelles le Service Israélien des Prisons continue à ignorer les demandes des prisonniers en grève de la faim sont au nombre de trois qui sont mêlées : tout d’abord la nature colonialiste et raciste de l’état israélien, l’indifférence au droit fondamental à la vie pour les Palestiniens et l’indifférence envers le droit international. Deuxièmement le manque de pression internationale sur l’état d’Israël qui lui permet de continuer ses pratiques et enfin la détérioration de la conscience des gens de la question des prisonniers et du soutien à leurs demandes.
Traduit de l’anglais par Y. Jardin, Groupe de travail « Prisonniers »
Agissez maintenant
Ecrivez au gouvernement israélien, aux autorités militaires et judiciaires et exigez la libération des prisonniers en grève de la faim :
– Juge Militaire Avocat Général, 6 David Elazar Street, Harkiya, Tel Aviv, Israël
Fax : 00 972 3 608 0366 ; 00 972 3 569 4526
E-mail : arbel@mail.idf.il ; avimn@idf.gov.il
– Major Général Nitzan Alon
OC Central Command Nehemia Base, Central Command
Neveh Yaacov, Jerusalam
Fax : 00 972 2 530 5741
– Premier Ministre adjoint et Ministre de la Défense Ehud Barak
Ministère de la Défense
37 Kaplan Street, Hakirya
Tel Aviv 61909, Israël
Fax : 00 972 3 691 6940 / 696 2757
– Col. Eli Bar On
Conseiller Juridique pour la Judée et Samarie PO Box 5
Beth El 90631
Fax : 00 972 2 997 7326
Ecrivez à vos représentants élus les exhortant à faire pression sur Israël pour libérer les grévistes de la faim.