- Nouveau partenaire, nouvelles règles du jeu. A peine Donald Trump a-t-il pris possession du bureau Ovale que la mairie de Jérusalem vient d’annoncer la relance de la colonisation dans la partie est de la cité, occupée depuis 1967 par Israël (dans la foulée de la guerre des Six-Jours) et annexée en 1980. The Independent, The Guardian
- Dimanche, les autorités de la ville sainte ont ainsi donné leur aval définitif à l’érection de 566 logements dans les quartiers de Pisgat Zeev, Ramot et Ramat Shlomo, projet qui avait été gelé en décembre, à la demande du premier ministre conservateur, Benyamin Nétanyahou, dans l’attente de la fin de mandat de Barack Obama. The Times of Israel, BBC
- A la fin des années 1960, le gouvernement de l’Etat hébreu s’était montré réticent à ce que des religieux juifs s’installassent à Hébron, à proximité du Tombeau des Patriarches, l’un des sites les plus saints du judaïsme, mais aussi de l’islam et du christianisme. Cela ne devait être que « temporaire », rappelle la radio américaine NPR.
- Au fil des années, cependant, ils ont été de plus en plus nombreux à s’établir en Cisjordanie (appelée Judée-Samarie en Israël), évoquant des motifs religieux, historiques et sécuritaires. Pour les Palestiniens, cette présence représente un obstacle fondamental à un accord de paix et, partant, à la création d’un Etat qui leur appartienne.
- Ces derniers n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir à l’initiative israélienne, fustigeant une décision qui, à leurs yeux, représente une violation patente de la résolution 2334 adoptée le 23 décembre par le Conseil de sécurité de l’ONU et qui condamne « la construction et l’expansion de colonies de peuplement ».
- Qu’à cela ne tienne : avec l’arrivée à la Maison Blanche du républicain Donald Trump, dont les sympathies pro-israéliennes sont manifestes (il a dit envisager un transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem), les hiérarques israéliens se sentent galvanisés et pour ainsi dire intouchables. The Jerusalem Post, Haaretz
- Le maire de Jérusalem et membre du Likoud (le parti de Benyamin Nétanyahou), Nir Barkat, ne s’en cache d’ailleurs pas. Après « huit années difficiles marquées par les pressions de l’administration Obama », nous allons poursuivre les constructions (de colonies), a-t-il assuré. La solution à deux Etats revêt plus que jamais des airs chimériques…