Laith Khaldi, 14 ans, du camp de réfugiés de Jalazon, a été atteint à la poitrine lors de ces affrontements qui ont éclaté près du point de contrôle d’Atara vendredi soir. Il est mort des suites de ses blessures à l’hôpital plusieurs heures après, selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes.
Une porte-parole de l’armée israélienne a de son côté déclaré à l’AFP qu’« un suspect palestinien avait lancé un cocktail Molotov en direction d’un poste militaire à Bir Zeit. Les soldats ont riposté en tirant sur l’assaillant ».
« Impunité » des colons israéliens
Plus tôt dans la journée, un troisième Palestinien, de 17 ans cette fois, a été tué et un autre blessé par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, après qu’ils se sont approchés de la frontière avec Israël.
Après l’incendie qui a coûté la vie à Ali Saad Dawabsha, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dénoncé un « acte de terrorisme », un qualificatif très rarement utilisé par Israël lors d’attaques antipalestiniennes, et ordonné « d’arrêter les meurtriers et de les traduire en justice ». Il a réitéré ces engagements lors d’un rare appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas.
En soirée, M. Abbas a toutefois dit « douter qu’Israël mette en œuvre une véritable justice » et accusé l’Etat hébreu d’être « le responsable direct » de la mort d’Ali Dawabsha en raison de « l’impunité » qu’il accorde aux colons. M. Abbas a annoncé que les Palestiniens déposeraient samedi un nouveau dossier pour « crime de guerre » devant la Cour pénale internationale.
Depuis des années, des militants d’extrême droite et des colons israéliens se livrent à des agressions et à des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens. La destruction cette semaine de deux immeubles illégaux à Beit El, décidée par la Cour suprême israélienne, a provoqué la colère des colons, même si le gouvernement israélien a annoncé la construction immédiate de 300 logements dans cette colonie.