Les attentats abjects de Bruxelles nous touchent directement comme ceux de Paris. Ils appellent mobilisation citoyenne et condamnation totale hors de toute tentative d’instrumentalisation.
Ce n’est malheureusement pas le cas comme on le voit avec celles et ceux qui appellent au rejet des migrants ou au renforcement des mesures autoritaires restrictives des libertés.
La palme de l’indécence revient peut-être une nouvelle fois à B. Netanyahou qui participait mardi à la conférence annuelle de l’Aipac, le lobby pro-israélien qui fait la loi à Washington. Il y a benoîtement déclaré : « Nous ne pouvons pas leur rendre Bruxelles, Istanbul, la Californie ou la Cisjordanie. Cela ne leur suffira pas car ils cherchent uniquement notre destruction et le contrôle total. Leur exigence de base est que nous disparaissions (…) Il n’y a qu’une seule manière de les vaincre : par l’unité politique et la clarté morale ».
La ficelle est énorme, mais il dispose en France même de relais qui cherchent plus ou moins subtilement à faire passer ce même message obscène dans les médias. Pour ne rien dire de Manuel Valls qui ne rate pas une occasion d’affirmer sa pleine solidarité avec Israël, ignorant les victimes palestiniennes du terrorisme.
Redisons-le. Pour vaincre le terrorisme il faut s’en prendre à l’ensemble de ses causes, internes comme externes. Y compris cet interventionnisme occidental déstabilisateur qui se double de connivence avec les douteuses monarchies du Golfe comme de paralysie complice devant les exactions israéliennes.
Les tenants du terrorisme d’Etat aux manettes à Tel-Aviv n’ont pas qualité à donner des leçons. Qui le leur rappellera ?
Le Bureau national