Haaretz a appris que des hauts fonctionnaires de l’Administration civile [israélienne en Palestine occupée, ndlt] ont refusé de recommander des mesures punitives applicables au nouveau gouvernement.
Ces recommandations devaient être soumises avant une réunion prévue le dimanche avec le premier ministre Benjamin Netanyhaou dans le but de décider des réponses d’Israël, en sus de l’annonce de jeudi de “dégeler” les projets de construction dans les colonies de Cisjordanie.
Un certain nombre de sessions de “brainstorming” ont été tenues jeudi par les militaires et des fonctionnaires de l’état-major de l’Administration civile dans le but de trouver des propositions à soumettre à Netanyhaou.
Jeudi, lors d’une réunion de tous les responsables de l’Administration civile – des employés civils des Forces de défense d’Israël, chacun étant chargé d’un domaine différent en Cisjordanie, comme l’eau, l’électricité, les transports, la santé, le bien-être, l’archéologie, l’industrie ou la protection de l’environnement – les participants ont été priés de suggérer des idées pour causer des dommages aux Palestiniens.
Mais au début de la réunion, l’un des fonctionnaires s’est levé et a dit que, si l’Administration civile imposait des sanctions aux civils palestiniens, cela ruinerait la raison d’être elle-même de ses fonctionnaires, qui est d’être au service de la population palestinienne. Cette prise de position a reçu un très large soutien, stoppant de fait la discussion.
Une proposition, faite par l’un des officiers présents et intégrée au compte-rendu de la réunion, a été de restreindre les déplacements des officiels palestiniens dans la zone C de Cisjordanie, qui, selon les accords d’Oslo, est sous contrôle exclusif israélien. De telles restrictions seront difficiles à défendre d’un point de vue juridique.
Malgré les remarques faites pendant la réunion, il faut remarquer que l’Administration civile retarde ses travaux sur les plans d’aménagement destinés à régulariser 19 villages palestiniens en zone C, qui avaient été approuvés sous le gouvernement Barak et suspendus après la candidature des Palestiniens au statut d’état membre à part entière des Nations unies. Il est très douteux que ces travaux ne reprennent dans un avenir proche.
Traduction AFPS/RP