Un Palestinien a succombé mardi à ses blessures, après avoir été touché vendredi par des tirs israéliens lors de manifestations et de heurts le long de la barrière entre Israël et la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas.
Hassan Nofel, 17 ans, avait été blessé au visage par une cartouche de gaz lacrymogène à l’est d’Al-Bureij dans la bande de Gaza, selon un communiqué du ministère de la Santé, sous le contrôle du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire.
Deux Palestiniens avaient été tués et 17 blessés vendredi par des tirs de l’armée israélienne dans ces heurts.
L’armée israélienne avait fait état d’environ 8.200 Palestiniens manifestant, dont une partie violemment, le long de la barrière frontalière haute de plusieurs mètres de haut et lourdement gardée par les soldats israéliens.
Les Palestiniens ont lancé des pierres, des engins incendiaires et des grenades vers les soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée a riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles, selon un porte-parole militaire.
La bande de Gaza, coincée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée et éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, est le théâtre depuis mars 2018 de protestations hebdomadaires, généralement accompagnées de violences, le long de la barrière.
Au moins 250 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, la grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes en représailles à des actes hostiles en provenance de l’enclave. Deux soldats israéliens ont été tués depuis cette date.
Israël accuse le Hamas d’instrumentaliser la protestation et assure ne faire que défendre sa frontière.