Dans la salle d’audience, des organisations de défense des droits de l’homme et des diplomates européens sont venus en soutien. Issa Amro comparait devant une cour militaire israélienne pour incitation à la violence.
En cause, un slogan scandé en février 2016 à Hébron lors d’une manifestation jugée illégale : « 1, 2, 3, 4, l’occupation, ça suffit. C’est le slogan qu’on chante à toutes les manifestations, et je suis fier de dire que je suis contre l’occupation », affirme Issa Amro.
Et le Palestinien de 37 ans, figure de la lutte pacifiste contre l’occupation, dénonce un acharnement politique. « C’est un procès illégal, politique. La droite israélienne essaie de faire taire ceux qui sont contre l’occupation et la colonisation. C’est une farce, mais c’est la réalité de l’occupation militaire. »
Deux soldats israéliens se succèdent à la barre pour livrer leurs témoignages, fragiles et contradictoires, selon Gaby Laski, avocate de la défense. « Nous avons réussi à prouver qu’il ne s’agissait pas d’une manifestation illégale, que c’était un rassemblement pacifiste et donc qu’il n’y avait pas d’incitations à la violence. Il nous reste à faire tomber les autres charges qui pèsent contre lui », dit-elle.
En tout, dix-huit chefs d’accusation pèsent contre Issa Amro. La prochaine audience a été fixée au 22 octobre.