Le village Emmaüs Lescar-Pau et l’association France Palestine Solidarité ont tenu, vendredi, une conférence de presse pour faire le bilan de leur récent voyage en Palestine. La délégation était accompagnée de Valérie Revel, adjointe à la municipalité de Lescar ; Moncef Chahed tenait le rôle d’interprète. « Ce fut une expérience à la fois difficile et pleine d’enseignements, a précisé l’élue lescarienne. L’occasion de vivre dix jours chez l’habitant et de voir les difficultés de vie de la population. Nous avons rencontré des familles de détenus politiques et visité le site d’Emwas (Emmaüs en arabe, NDLR) ».
Nouer des liens
Pour Germain, « l’effort des populations locales pour transmettre la mémoire, à travers des supports culturels, est très intéressant, et la communauté lescarienne va développer les échanges qu’elle organise depuis trois ans afin de nouer des liens entre les jeunes de nos pays. La solidarité dans ce cas précis est culturelle et politique. Nous dénonçons l’apartheid dont sont victimes les Palestiniens. »
Pour Jean-Yves Lalanne, le maire de Billère, « la situation se détériore entre Israéliens et Palestiniens et nous devons tout faire pour que les tensions baissent, sinon la paix sera en danger dans la région. »
Un projet de coopération
Dans cette optique, les communes de Billère et de Lescar travaillent à un projet de coopération internationale décentralisée au profit de la ville de Beith-Fajjar.
Il s’agit de mettre en œuvre un réseau d’adduction d’eau et de créer un système d’assainissement pour près de 15 000 habitants qui ne disposent d’eau, actuellement, que deux jours par semaine, ce qui, dans un contexte économique d’extraction de la pierre, pose des problèmes environnementaux.
« Le projet a été construit avec le Consulat général de France et il sera financé par les syndicats des eaux, qui peuvent consacrer 1 % de leur chiffre d’affaires à ce type d’équipement », précise le maire de Billère.
Valérie Revel a ajouté : « Le projet devrait coûter 1 million d’euros ; il nous faut encore trouver 20 % de cette somme avant de lancer les études, sans doute en 2018. Les Palestiniens nous voient comme un espoir. Cela m’a amenée à une prise de conscience de la situation au Proche-Orient. »