D’une manière systématique les troupes de Sharon envahissent tour à tour les chefs-lieux de districts palestiniens, sèment la terreur parmi les populations, tuent et blessent des civils, hommes ou femmes, vieillards ou enfants.
Les chefs militaires israéliens décrètent des couvre-feux, emprisonnant parfois plusieurs semaines durant la population chez elle. Ils ordonnent l’occupation de maisons d’habitation, gardant en otages leurs habitants, refusant leur ravitaillement en nourriture ou médicaments par les associations médicales ou humanitaires, ou par les internationaux présents. C’est ce dont témoignent deux militants de l’ AFPS du Nord Pas-de-Calais présents à Naplouse depuis plusieurs semaines.
Lors de leur invasion, les troupes d’occupation israéliennes arrêtent et emprisonnent des dizaines de personnes dans chacune des villes où elles opèrent. Ces dizaines de personnes gonflent le flot des détenus administratifs (détention sans recours à un avocat et sans jugement, qui peut durer plusieurs mois).
Ville par ville, district par district, les forces d’occupation écrasent par une guerre sans merci une population civile sans armes.
Edification du mur d’apartheid, d’annexion et d’expulsion, offensive guerrière méthodique et planifiée pour casser la résistance palestinienne, n’est-ce pas le plan unilatéral de "partage et de séparation" de Sharon qui se réalise en ce moment ?
Ce plan de fait se traduira par une multitude de bantoustans, de réserves à indigènes qui, « concession douloureuse » du général Sharon et de ses sinistres alliés, seront désignés Etat Palestinien !
Comment pouvons nous, citoyens qui gardons en mémoire l’occupation de notre terre, recevoir sans nous insurger ces nouvelles sinistres, depuis des mois répétées ?
Dans le même temps les autorités israéliennes d’occupation continuent à vouloir imposer le huis-clos, elles ne veulent pas de témoins de leurs exactions.
Alors que Tom Hurndall vient de mourir à Londres des blessures infligées il y a 8 mois à Rafah par les troupes d’occupation dont, avec ses amis de l’ISM, il essayait d’ empêcher les actions criminelles (Tom a été abattu par un sniper israélien alors qu’il protégeait des enfants palestiniens, et Rachel Corrie, assassinée quelques jours avant lui, tentait d’empêcher la destruction d’une maison), le gouvernement du général Sharon veut renforcer le blocus de la Palestine.
Des restrictions draconiennes à l’entrée en Palestine sont dorénavant ajoutées aux limitations scandaleuses déjà existantes, dans le seul but d’interdire la présence de témoins.
Notre amie députée Européenne Luisa Morgantini, est intervenue le 13 janvier 2004 à l’ouverture du Parlement Européen, contre ces nouvelles restrictions faites aux citoyens qui veulent se rendre en Palestine.
Pour que cessent la politique de conquête territoriale du gouvernement israélien et son refus de s’inscrire dans le moindre projet de Paix conforme au droit international, pour empêcher la mise en place d’un apartheid et d’une politique de nettoyage ethnique à huis clos que la communauté internationale a déjà su combattre ailleurs, il faut une réaction forte immédiate.
Les Nations Unies doivent faire respecter le droit international et les droits humains.
Les membres du quartet doivent agir énergiquement sans délai. L’Europe, la Russie peuvent, doivent prendre en urgence des mesures coercitives contre l’Etat d’Israël.
Des sanctions immédiates contre l’état d’Israël s’imposent, comme la suspension des accords d’association entre l’Union Européenne et Israël.
Dans cette action pour empêcher l’irréparable, la France doit peser de tout son poids. Elle en a les moyens.
Elle le doit à ses valeurs, affichées sur nos lieux publics, elle le doit à ses citoyens.
Nous attendons de nos autorités qu’elles mettent tout en œuvre pour arrêter les crimes commis en Palestine occupée.
* Si les médias du monde, communiquent beaucoup sur ce plan ce paix virtuel, l’information des crimes commis actuellement pour permettre à Sharon de mettre en œuvre sa propre "feuille de route" est aux abonnées absentes !