en référence à l’opération militaire israélienne en cours dans la bande de Gaza et en Cisjordanie dont l’objectif est de pousser les groupes de la résistance palestinienne à relâcher le soldat kidnappé dimanche.
Avnery a mis en évidence qu’un échange de prisonniers, qui mettrait fin à l’impasse actuelle, pouvait être organisé discrètement, comme d’autres ont eu lieu dans le passé. Il recommande l’implication d’une tierce partie pour négocier une solution non militaire.
Il met en doute les rapports israéliens officiels sur la situation actuelle et critique les médias internationaux qui répètent ces rapports israéliens officiels comme des perroquets sans poser de questions. Il dit "C’est aussi une guerre de propagande - les médias internationaux media ne montrent pas cet enlèvement pour ce qu’il est vraiment : une tactique militaire une tactique de guerrilla de la résistance palestinienne sur un champ de bataille.. Ils en font un acte de terrorisme, le kidnapping d’un Israélien innocent. Sans le mettre dans le contexte de ce qui s’est passé précédemment, sans mentionner les 20 Palestiniens tués les deux semaines passées".
Avnery souligne aussi qu’il existe un parallèle entre la situation actuelle et celle de 1994 quand un soldat avait été enlevé par des combattants de la résistance palestinienne et que le soldat capturé avait été tué lors de l’opération de « sauvetage » israélienne. Il met en garde les militaires qui ’jouent à la roulette’ avec la vie du soldat capturé.
Lors de l’enlèvement de 1994, le soldat avait été enlevé par des combattants de la résistance palestinienne qui exigeaient la libération du fondateur du Hamas, le Cheikh Ahmed Yassin, alors emprisonné et tué depuis par Israël. Une unité des ’ Forces Spéciales’ israéliennes, prévenue du lieu de détention du soldat par un informateur palestinien, avait pris la maison d’assaut, tuant à la fois le soldat et les hommes qui le gardaient.
Mati Poraz est une Israélienne dont le fils, le Capitaine Nir Poraz, a été tué en octobre 1994 pendant la tentative de récupération du soldat enlevé, Nachshon Waxman.
Le fils de Mati Poraz faisait partie de ces forces spéciales impliquées dans l’embuscade et il est mort dans l’échange de tirs avec les résistants qui étaient dans la maison.
Dans un entretien avec le quotidien israélien Yediot Ahranot, elle dit, "J’espère qu’il n’y aura pas d’opération de sauvetage, que cela finira d’une manière diplomatique....Gilad [le soldat kidnappé] est de toute évidence sous surveillance, donc si les secours arrivent, il y aura une bataille et il risque d’être tué. Nous devons chercher d’autres moyens d’action, pas d’action à la « Rambo », et certainement pas au prix de la vie d’autres soldats."