La Ligue arabe a annoncé, samedi 1er février, rejeter le plan de règlement du conflit israélo-palestinien annoncé plus tôt cette semaine par Donald Trump, affirmant qu’il était « injuste » envers les Palestiniens.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe se sont réunis ce week-end au Caire, en Égypte, où le plan des Américains pour régler le conflit entre Israël et la Palestine est dans toutes les têtes.
L’organisation a indiqué dans un communiqué qu’elle « rejetait l’accord du siècle americano-israélien étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ». Elle a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis « de ne pas […] coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en œuvre », qu’elle juge « injuste » pour les Palestiniens.
Quel sort pour Jérusalem ?
Les responsables arabes ont également insisté sur la nécessité d’une solution à deux États, incluant la formation d’un État palestinien sur les frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël. Dans son plan, Washington estime que Jérusalem est la capitale « indivisible » de l’État hébreu, et propose de créer une capitale d’un éventuel État palestinien à Abou Dis, un faubourg de Jérusalem. Les Palestiniens, eux, veulent faire de l’ensemble de Jérusalem-Est la capitale de leur État.
Un des autres points sensibles du projet : l’annexion par Israël des colonies qu’il a implantées en Cisjordanie occupée depuis 1967, en particulier dans la vallée du Jourdain, qui doit devenir la frontière orientale d’Israël.
De son côté, Mahmoud Abbas a annoncé samedi la rupture de « toutes les relations », y compris sécuritaires, entre l’Autorité palestinienne d’une part, et Israël et les États-Unis d’autre part, qualifiant le plan américain de « violation des accords d’Oslo » signés avec Israël en 1993.