La Conférence nationale 2016 des groupes locaux de l’AFPS s’est tenue les 21 et 22 mai, avec près de 140 participants d’un peu plus de 50 groupes locaux de l’AFPS venus de toute la France.
Face à un pouvoir israélien dont plusieurs grandes personnalités israéliennes relèvent qu’il est en train de glisser vers le fascisme, face à une politique implacable de colonisation, de poursuite du blocus de Gaza, de répression contre les Palestiniens d’Israël, face aux drames que vivent les réfugiés palestiniens, nous entrons dans une période cruciale pour laquelle les Palestiniens ont besoin plus que jamais d’un mouvement de solidarité fort et organisé.
Nous avons choisi cette année de compter sur la force de l’expérience de terrain de nos Groupes Locaux et sur l’expression de leurs besoins pour continuer à nous renforcer. Nous l’avons fait le premier jour sous la forme d’ateliers, permettant à chacun-e de s’exprimer, et débouchant sur des propositions concrètes. Ce sont ainsi 30 propositions qui ont été formulées par les ateliers ; notre Conseil National s’en saisira pour les transformer, chaque fois que ce sera possible et pertinent, en dispositions concrètes.
Une nouvelle série d’ateliers s’est tenue le dimanche matin, avec cette fois une part de formation par des spécialistes du domaine. Les thèmes de ces ateliers renvoyaient directement aux besoins de notre pratique militante. Des ateliers très appréciés pour la qualité de leur apport, qui ont permis à chaque participant d’avancer sur le sujet. Et chaque atelier s’est engagé, chacun sous sa propre forme, à produire des prolongements qui nous seront utiles dans la vie de notre association.
L’ambassadeur de Palestine en France nous a fait l’honneur de nous rejoindre le samedi soir, et de nous rappeler dans une courte allocution la difficulté du combat des Palestiniens face à une occupation, une colonisation, et une oppression encore plus forte que celle qu’avait connue Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Il nous a dit à quel point l’action d’organisations comme la nôtre était précieuse pour le peuple palestinien.
La soirée du samedi a été consacrée à la projection du film "We can’t go there now" ("Nous ne pouvons pas y aller maintenant"), de la réalisatrice libanaise Carol Mansour, avec Janine Halbreich-Euvrard et Carol Shyman, initiatrices et programmatrices du festival "Proche Orient, que peut le cinéma". Ce film raconte de manière poignante l’itinéraire et la souffrance de réfugiés palestiniens syriens du camp de Yarmouk, contraints de quitter la Syrie et une nouvelle fois réfugiés.
De retour d’une mission nationale au Liban, des militants de l’AFPS nous ont fait partager l’horreur de la situation des réfugiés palestiniens syriens actuellement au Liban : une horreur qu’ils ont constatée sur le terrain, et qui appelle à des actions urgentes.
Une place importante était donnée aux échanges informels autour des tables des groupes de travail nationaux, des groupes locaux qui souhaitaient montrer leurs réalisations, et de la plateforme des ONG pour la Palestine qui mettait ses brochures à notre disposition, dont la toute dernière, "Enfances brisées", réalisée par son groupe de travail Droits de l’Homme, sur les enfants prisonniers des forces d’occupation israéliennes.
C’est une Conférence qui nous a donné l’occasion et le plaisir d’une construction partagée, et qui nous a permis de mesurer tout l’intérêt d’agir dans le cadre d’une organisation nationale. C’est un pari réussi dont nous ressortons plus forts et plus décidés.