Jeudi 11 Octobre, à la salle Marianne de Villeneuve d’Ascq, près de 200 personnes sont venues échanger avec Rony BRAUMAN sur le thème "peut-on contester la politique israélienne sans être taxé d’antisémitisme ?"
Cette soirée d’échanges était à l’initiative du groupe villeneuvois de l’AFPS, en partenariat avec les Amis du Monde Diplo.
Cinq élus de Villeneuve d’Ascq, plusieurs militants d’Amnesty, CCFD, Attac, Politis, Survie... mais aussi des citoyens curieux d’en savoir davantage, composaient le public. L’exposé de l’invité et le débat qui a suivi ont été d’une grande richesse.
En partant du traitement contradictoire réservé en France au sort de Gilat Shalit et de Salah Hamouri, l’ancien président de Médecins sans frontières a bien montré l’impunité dont bénéficie Israël aux yeux des autorités françaises, et le rôle scandaleux du CRIF représentant à peine 10% des Juifs français, qui entretient l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme. Il a développé également les liens entre le gouvernement de plus en plus radicalisé de Netanyahou et les extrêmes droites européennes, brésilienne, birmane... qui peuvent être à la fois sionistes et... antisémites ! Il a dénoncé l’apartheid pour tous les Palestiniens suite à l’instauration de l’Etat-Nation du peuple juif en Israël, et déploré les très fortes inégalités sociales qui touchent aussi des Juifs dans ce pays. Il a enfin rendu hommage au courage d’ONG israélo-palestiniennes, victimes d’une véritable "chasse aux sorcières" par l’Etat hébreu.
Cette soirée a conforté dans la volonté des personnes présentes d’affirmer le soutien au peuple palestinien comme un test pour la défense, en France, de nos propres valeurs démocratiques.