Palestine : Agen, la place Wilson, le Bd de la République et la rue des Heros de la résistance rebaptisés pour commémorer la « Nakba »
La place Wilson a été débaptisée le 16 mai en fin d’après-midi. L’espace d’un mouvement de protestation conduit par le Comité Palestine 47, la place la plus connue du centre-ville d’Agen est devenue la place de la Nakba. « Cela veut dire place de la honte… Le 15 mai pour les Palestiniens c’est la commémoration de la Nakba, l’expulsion programmée des Palestiniens après le plan de partage de 1947. » 800 000 Palestiniens ont été chassés de chez eux et en 1967, 300 000 autres expulsions eurent lieu. « La moitié des Palestiniens dans le monde sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés. » Le Comité Palestine 47 avait, dès le 30 mars, programmé des moments revendicatifs pour cette date du 15 mai. « Aujourd’hui, c’est à Agen, et samedi nous ferons la même chose à Villeneuve. » La place Lafayette, sur les bords du Lot, sera aussi rebaptisée « place de la Nakba », explique Carol Dubois, coprésidente avec Simon Charbonnier, du Comité Palestine 47. « Depuis le 30 mars, des dizaines de milliers de Gazaouis organisent des « grandes marches du retour, des manifestations non-violentes. »
Mais depuis le 30 mars, Donald Trump a décidé le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. « Et depuis le 30 mars on compte les morts du côté Palestiniens. 50 jusqu’à lundi. 59 depuis lundi dont 9 enfants ! » Si le Comité Palestine 47 trouve un certain soutien dans les déclarations d’Emmanuel Macron, il liste les actions que peut conduire la France, « exiger l’arrêt immédiat d’utilisation d’armes de guerre contre les manifestants désarmés ; la levée immédiate du blocus de Gaza ou refuser d’acheter des produits venus des colonies israéliennes. »
Aujourd’hui, le Comité Palestine 47 insiste, « il faut refuser l’inacceptable, la Palestine, c’est 100 ans de dépossession, 70 ans d’injustice et 50 ans d’occupation. » Enfin, pour faire face au manque de moyens des hôpitaux de Gaza, le Comité Palestine 47 demande l’envoi sur place d’un navire-hôpital.
Photo PB Jean-Michel Mazet