COMMUNIQUE
15 mai 2007
Notre peuple renouvelle à cette occasion avec force et détermination son engagement à lutter en faveur de ses droits fondamentaux pour un Etat indépendant dans les frontières de 67 et pour une solution juste de la question des réfugiés.
Cette journée symbolique est une occasion pour nous tous de perpétuer la mémoire de cette période noire de notre peuple et de son histoire alors qu’Israël continue de nier la Nakba et le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Il s’agit de centaines de milliers d’hommes et de femmes qui ont été expulsés de leurs terres pour rejoindre les routes de l’exil et du refuge dans leur pays et sur des terres étrangères.
Evoquer la Nakba, c’est donc se rappeler qu’en 1948, plus de 531 localités furent détruites et 85 % de la population palestinienne fut expulsée, entérinant le transfert programmé de la population palestinienne et l’abolition de tout un pays, conformément à l’application du « plan Dallet ». Mais se souvenir de la Nakba c’est aussi ne pas oublier ces 3.700.000 d’hommes et de femmes (chiffres UNRWA) qui continuent de vivre dans l’exil au sein des 59 camps de réfugiés parsemés entre le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie et Gaza. Enfin, se souvenir de la Nakba c’est ne pas oublier le chiffre de 5.000.000 de Palestiniens ou descendants de Palestiniens qui sont dispersés dans le monde, sans aucune possibilité d’obtenir un visa pour, ne serait-ce qu’en touriste, revenir saluer la terre de leurs ancêtres.
Pour comprendre la gravité de la situation des réfugiés, il est essentiel de noter qu’aujourd’hui près de 44.6 % de la population vivant dans les Territoires palestiniens occupés, sont des réfugiés (1.800.000 sur 4.020.000 d’habitants). Les réfugiés en général sont une population déracinée et fragilisée par les meurtrissures de l’histoire avec laquelle la vie continue d’être injuste. Les enfants des réfugiés n’ont souvent pas beaucoup plus de chances dans la vie que leurs parents ou grands-parents. A titre d’exemple, on compte dans les camps de réfugiés un taux d’analphabétisme croissant : 17.6 % dans les camps de Jordanie, 19 % dans les camps de Syrie et 33.9 % dans les camps du Liban selon les chiffres du Bureau Central des Statistiques Palestinien.
Le 59ème anniversaire de la Nakba est une occasion de rassemblement national et populaire en ces jours difficiles qui démontrent la nécessité de l’union de tous les Palestiniens. A cette occasion, Mahmoud ABBAS, le président du Comité exécutif de l’OLP, s’adressera solennellement au peuple palestinien à la télévision et à la radio.
A l’heure actuelle, le gouvernement israélien, dont le Premier ministre vient de déclarer sa volonté d’étendre encore les limites de Jérusalem, poursuit à marche forcée l’expansion territoriale d’Israël et sa politique d’apartheid et de colonisation. La Délégation Générale de Palestine en France dénonce et condamne l’attitude israélienne qui nie « un problème des réfugiés ». La Délégation réaffirme sa profonde conviction que la question des réfugiés reste une clé essentielle de la paix au Proche-Orient comme l’a souligné le dernier Sommet de la Ligne arabe de Riyad.
Rappelant que le compromis historique du 15 novembre 1988 qui consistait en la reconnaissance d’Israël et en la renonciation à la violence, ouvrait la porte à la solution bi-étatique, la Délégation Générale de Palestine encourage vivement le gouvernement israélien à accepter l’Initiative de Paix Arabe qui promeut cette solution bilatérale qu’elle estime être la seule viable pour bâtir une paix durable. La Délégation Générale souhaite que les pays membres du Quartet pèsent de tout leur poids pour influencer le Gouvernement israélien vers le plan de paix proposé par la Ligue arabe et demande à ses membres de reconnaître les efforts entrepris par le Gouvernement palestinien d’union nationale.