Rapport de Nadi al-asir al-filistini, n° 045 19/05/2004
Les prisonniers de la prison de Haddarim (240 prisonniers) ont envoyé une lettre à Nadi al-asir pour décrire l’état de santé des prisonniers, qui se détériore en permanence du fait de leur grève de la faim depuis le 11 mai dernier. Les prisonniers ont menacé, dans leur lettre, qu’ils vont entamer la grève de l’eau et des médicaments, pour les prisonniers malades, si la direction de la prison ne répond pas aux revendications justes et légales des prisonniers.
Dans cette lettre, les revendications sont énumérées :
Arrêt des fouilles corporelles à nu qui sont humiliantes pour les prisonniers
Arrêt de la politique des punitions consistant à mettre en isolement et à imposer des amendes financières
Enlever les tableaux en verre dans les salles des visites et permettre la visite des familles
Arrêt de l’utilisation de la force et de la violence contre les prisonniers, ne plus investir les cellules et ne plus les fouiller de façon provocatrice.
Soins médicaux et interventions chrirugicales pour les malades.
Les prisonniers ont lancé un appel à toutes les parties, organisations juridiques et humanitaires et à la croix rouge internationale pour intervenir rapidement pour sauver leur vie. La direction de la prison ont imposé un isolement total sur ces prisonniers et ont interdit l’entrée des journaux et ont confisqué tout le matériel électrique.
Une nouvelle unité de répression
Une nouvelle unité de répression dépendant de la direction de la prison, nommée Massada a commencé sa tâche dans les prisons. Cette nouvelle unité a été mise en place il y a plus d’un mois, lorsqu’elle a réprimé un mouvement des prisonniers de Nafha, en utilisant une nouveau moyen, les balles spéciales qui provoquent des brûlures sur les corps des prisonniers. Cette unité est composée de 50 personnes équipées de moyens de combat et spécialement entraînés. Ses membres font partie de l’armée israélienne.
Une autre unité avait été composée il y a quelques temps, l’unité Nahshon, qui a mené plusieurs opérations de répression contre les prisonniers palestiniens.
Le gouvernement israélien commence à considérer les prisons israéliennes comme des zones de combat et de guerre, où des soldats sont constitués et entraînés pour faire face aux prisonniers qui ne possèdent rien, dans les prisons et les cellules.
Les prisonnières palestiniennes
L’avocat de Nadi al-asir, Raed Mahamid qui a récemment visité les prisonnières de la prison de Telmond a rapporté qu’elles menacent de prendre des mesures de protestation à cause de la poursuite et de la détérioration de leur situation. Elles ont décrit leur état caractérisé par :
La mauvaise nourriture
la négligence médicale envers les femmes malades
Les fouilles corporelles à nu et les coups
Les punitions avec la mise en cellule individuelle pour 24 heures, et les tortures et le shabeh
Insultes
94 femmes prisonnières se trouvent dans les prisons israéliennes, parmi lesquelles 15 mères de famille, 10 mineures et deux bébés, Nour et Wael.