Une file de retardataires se forme pour les derniers coureurs qui veulent s’enregistrer. Diala Said, l’un des deux organisatrices de la course se félicite du nombre croissant de participants. « On est largement satisfait, car cette année ce sera le plus gros marathon palestinien. On a plus du double de coureur que l’an dernier avec 4 300 participants. On est très heureux qu’autant de monde nous rejoigne pour courir ce marathon. »
Si la majorité des participants sont palestiniens, un millier de coureurs vient de l’étranger. Pierre, un ingénieur français en visite, sera, lui, au départ du semi-marathon de 21 kilomètres. « Bien sûr, c’est fort symboliquement parlant, se réjouit-il. Ça fait partie du voyage que l’on fait. On vient découvrir. Un check-point est fermé, alors on va vers un autre. »
Infirmière originaire de Jérusalem, Rashah l’affiche clairement cet événement est autant sportif que politique. « Le parcours du marathon montre aussi l’occupation de la Palestine et de la restriction de mouvement. Donc on vient tous courir pour réclamer notre droit au mouvement, à la liberté. »
Lancé il y a quatre ans par deux Danois, le marathon de Bethléem repose désormais sur les épaules des Palestiniens. Plus de cent bénévoles sont mobilisés afin de faire de cette course un message pour la fin de l’occupation des Territoires palestiniens.