Au sous-sol d’une des colonies qui parsèment la vieille ville d’Hébron, Noam Arnon déambule dans les locaux du « Conseil communautaire ». Une municipalité informelle qui vient d’être reconnue officiellement par le ministère de La Défense israélien. Et l’initiative est saluée par le porte-parole des colons. « C’est une décision très importante. La communauté juive d’Hébron est ici depuis des milliers d’années. Bien avant « l’apparition » des Arabes dans ce pays et maintenant c’est reconnu », explique-t-il. Désormais les colons d’Hébron pourront bénéficier de services comme dans n’importe quelle autre ville israélienne.
Hébron est une ville palestinienne, pas une colonie, dénoncent des militants palestiniens venus manifester contre la décision. « Nous devrons faire face à plus de harcèlement, plus de ségrégation, plus d’apartheid, plus de murs et de clôtures. »
Des clôtures qui sont déjà érigées un peu partout à Hébron, à l’image d’un nouveau grillage posé il y quelques semaines et qui isole désormais une cinquantaine de familles palestiniennes du reste de la ville, regrette Wael Fakhouri. « Nous ne sommes pas des animaux à mettre en cage », dit-il.
Les organisations de défense des droits des Palestiniens accusent Israël de « formaliser » ainsi le système d’apartheid dans la ville convoitée.