L’écrivain Amos Oz, lauréat du Prix d’Israël, a informé y a quelques mois les responsables du Ministère israélien des Affaires étrangères qu’il ne participerait plus aux manifestations officielles relevant du ministère ou du gouvernement israélien, a rapporté jeudi le site israélien d’information Ynet.
"Je ne me sens pas à l’aise quand je participe maintenant à des manifestations organisées par l’institution “gouvernementale”," aurait-il dit d’après Ynet. Ynet a rapporté que sa décision n’a pas été divulguée par responsabilité envers son pays.
"Amos Oz est un homme responsable. Vous devez supposer qu’il comprend qu’une telle déclaration peut être interprétée comme une justification du mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions," a déclaré une source au courant de sa décision. "Si le plus grand des écrivains israéliens lui-même ne veut pas être présent à des manifestations dans lesquelles le gouvernement israélien est impliqué, qu’est que cela révèle ?"
Répondant à une question posée par Ynet, Oz a dit au site Internet : "En raison de la radicalisation dans de nombreux domaines de la politique israélienne, j’ai informé mes hôtes que je préfère ne pas être invité à des manifestations en mon honneur dans les consulats israéliens à l’étranger." Oz a mis l’accent sur le fait qu’il ne soutient pas le mouvement de BDS.
Oz a été à l’avant-garde du mouvement pour la paix tout au long de sa carrière, couvrant cinq décennies. Il a en décembre signé une pétition, en même temps que 800 autres personnalités éminentes, demandant aux parlements européens de reconnaître un état palestinien indépendant.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers