Nous avons appris qu’à la suite d’une action de boycott d’un événement culturel à Montpellier en mars dernier, des militants de BDS 34 ont été convoqués par la police judiciaire le 28 août. L’enquête qui les vise invoque l’article 225 du code pénal.
Or l’appel au boycott d’événements soutenus par le gouvernement d’un État tiers qui viole systématiquement le droit international ne peut en aucun cas être assimilé à une discrimination envers des personnes. De ce fait, l’AFPS demande l’arrêt de ces poursuites et le classement sans suite de cette plainte.
Dans ce domaine, l’AFPS tient à apprécier chaque situation au cas par cas, et le groupe AFPS 34 n’avait pas jugé pertinent d’appeler au boycott de cet événement. Cela montre que l’opportunité d’appeler au boycott de tel ou tel événement peut faire l’objet de débats, qui doivent rentrer dans le champ normal du débat politique comme n’importe quel autre sujet.
A l’opposé, vouloir faire taire l’expression démocratique en France par la voie judiciaire est un procédé indigne, par lequel des officines françaises se font l’instrument d’une politique israélienne d’ingérence de plus en plus intrusive. D’après les informations qui ont été publiées par ailleurs, cette convocation ferait suite à une plainte du BNVCA ("Bureau national de Vigilance contre l’antisémitisme"). Avec quelle légitimité ? Invoquer la "vigilance contre l’antisémitisme" pour s’opposer à toute contestation de la politique de l’État d’Israël est dangereux pour la démocratie, et à l’opposé de la lutte sincère et nécessaire contre l’antisémitisme et le racisme sous toutes ses formes.
Le Bureau national de l’AFPS