MOHAMMED ABED - BELGAIMAGE
"Après les conflits à répétition et les années de blocus, plus de 800 000 camions chargés de matériaux de construction seraient nécessaires pour construire les habitations, les établissements scolaires, les structures de santé et autres infrastructures dont les Gazaouis ont absolument besoin. Pourtant, en janvier, seulement 579 camions de matériaux sont entrés dans la bande de Gaza - encore moins que les 795 du mois précédent", indique Oxfam. Au rythme actuel, le processus de reconstruction risque de prendre plus de 100 ans, prévient l’organisation.
La fin du blocus : seule solution viable
"Environ 100 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, continuent de vivre dans des abris et des logements temporaires où se sont réfugiés chez leur famille élargie, suite à la destruction de leur logement. Des dizaines de milliers d’autres familles vivent quant à elles dans des habitations fortement endommagées", constate encore Oxfam, qui voit la fin du blocus comme seule solution valable.
Celui-ci impacte non seulement l’entrée de matériaux sur le territoire, mais a également des conséquences dramatiques sur l’économie et les exportations, via la limitation des zones de pêche ou l’accès réduit aux terres les plus fertiles pour les agriculteurs gazaouis, rappelle l’organisation.
Durant les bombardements menés l’été dernier par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, près de 2.200 Palestiniens ont été tués et plus de 10.000 autres blessés.
Des experts commissionnés par l’ONG israélienne Physicians for Human Rights ont récemment conclu que l’armée israélienne a sans doute volontairement frappé sans discrimination des cibles militaires et civiles, faisant 70% de victimes civiles durant cette guerre.