AFPS BESANÇON CAMPAGNE BOYCOTT-DESINVESTISSEMENT-SANCTIONS (BDS) :
L’Association France Palestine Solidarité Besançon est pleinement engagée dans la campagne internationale BDS, par l’appel au boycott, au désinvestissement des entreprises qui se rendent complices de la colonisation, et aux sanctions contre l’État d’Israël. Face à l’inaction des États la campagne BDS a pour objet de conscientiser et de mobiliser dans l’action les peuples, afin de faire pression sur le gouvernement israélien, jusqu’à ce qu’il applique le Droit international, qu’il respecte le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, ainsi que les droits humains. La campagne BDS donne la possibilité à chacun d’agir, en particulier au moyen du boycott. L’appel au boycott est exprimé de manière diverse dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, soit contre l’ensemble des produits israéliens, soit spécifiquement à l’encontre des produits issus des colonies d’occupation.
De même que l’AFPS nationale, l’AFPS Besançon a jusqu’à maintenant adopté cette seconde position, notamment afin d’éviter d’éventuelles poursuites pénales. En effet, le gouvernement français a fait le choix de poursuivre en justice les militants appelant au boycott global, au prétexte qu’il s’agirait de discrimination à l’égard de personnes pour leur appartenance à une nation donnée. Toutefois, la lecture juridique que l’on peut faire du droit français et européen peut conduire à penser que les poursuites engagées sur ce terrain de la discrimination ne valent pas et sont abusives, comme le montre les récentes relaxes de militants poursuivis en justice. La réflexion de l’AFPS Besançon évolue donc et pourrait nous conduire à changer notre approche de l’appel au boycott.
Sachant que de toute façon, tout produit israélien dont le commerçant ne peut apporter la preuve qu’il est exclusivement produit dans le cadre territorial internationalement reconnu de la ligne de l’armistice de 1949 ou frontières de 1967, doit être boycotté, puisqu’il a été établi par la Cour européenne de justice que les autorités israéliennes fraudent massivement sur l’origine de la production de leurs produits.
L’AFPS Besançon a ainsi mené plusieurs actions BDS, soutenu les militants du Haut-Rhin poursuivis en justice, diffusé des pétitions et de l’information, notamment avec la création d’une vidéo BDS.
1 Les actions :
L’Association France Palestine Solidarité de Besançon a mené seule des actions de boycott en raison de la paralysie du Collectif Palestine. Les premières initiatives et actions ont eu lieu dès la mi-novembre 2010, plusieurs autres se sont succédées en décembre 2010 et janvier 2011, puis plus ponctuellement en raison de la priorité accordées aux autres campagnes (Bateau pour Gaza et Palestine à l’ONU) en avril et octobre 2011. L’AFPS Besançon est ainsi intervenue à Darty, Géant Casino, Intermarché Planoise, Monoprix.
1.1 Modalités d’intervention :
Lorsque cela a été possible l’AFPS a limité son intervention au retrait des produits incriminés. Ce fut le cas à Monoprix où nous avons notamment été en négociation directe avec le Directeur commercial du siège parisien durant plusieurs jours. Ce retrait a été effectif et nous n’avons que rarement constaté la réapparition de produits israéliens dans les rayons frais.
En revanche, à l’Intermarché de Planoise, malgré diverses interventions de notre part, rencontres avec la direction, les promesses de celle-ci n’ont pas été tenues, nous n’avons obtenu qu’un retrait provisoire des produits. Quant aux autres commerces nous n’avons pas obtenu de retrait des produits.
En l’absence de retrait des produits nous avons mené des actions d’information du public et de la clientèle par des distributions de tracts et installation de stand AFPS, lorsque c’était possible. Des actions ont également été menées dans les surfaces commerciales, ce qui a entraîné l’intervention des services de sécurité, voire des forces de police.
1.2 Intervention des services de sécurité et des forces de police :
L’intervention des services de sécurité et/ou de la police, n’est pas uniquement liée à des actions menées à l’intérieur des magasins ou des surfaces commerciales, mais parfois à de simples distributions de tracts à l’extérieur. Les réactions des services de vigiles ont généralement été assez agressives, voire physiques. Les militants ont en particulier été malmenés à l’Intermarché Planoise par un impressionnant service de sécurité et le directeur du magasin a sciemment endommagé un mégaphone.
En revanche, les forces de polices, intervenues à 2 reprises, n’ont pu que constater le bien fondé de nos actions et de leur justification juridique, et nous ont laissé poursuivre les actions en cours. Il apparaît que dans ce type de situation il est nécessaire de parfaitement maîtriser les divers éléments juridiques. A Darty ce sont 2 patrouilles de police et un officier de renseignement qui sont intervenus, quant à l’Intermarché Planoise 4 fourgons de CRS, 1 fourgon de police classique et des officiers de la BAC sont intervenus. A chaque fois nous avons pu poursuivre les actions.
1.3 L’impact auprès du public :
Il a généralement été bon. Après l’intervention des services de vigiles à l’Intermarché, nous avons immédiatement déployé le matériel à l’extérieur, banderole, affiches, tracts et interpellé la population par mégaphone (jusqu’à ce qu’il soit endommagé). Leur intervention et celle de la police a fortement amplifié l’impact auprès du public, que nous avons informé de ce qui se déroulait et qui s’est solidarisé avec notre action.
2 Solidarité avec les militants en procès :
Afin de casser la campagne non violente BDS, le gouvernement a fait le choix de criminaliser le mouvement en engageant les parquets à poursuivre les appels et actions de boycott. Divers militants en France ont ainsi été l’objet de poursuites judiciaires, lesquelles aboutissent les unes après les autres à des relaxes.
L’AFPS Besançon s’est impliquée notamment dans le soutien des 12 militants du Haut-Rhin qui ont été relaxés le 16 décembre dernier. Diverses audiences ayant eu lieu en 2011, l’AFPS Besançon a relayé l’appel à soutien financier et a essayé de mobiliser la population bisontine pour se rendre à Mulhouse aux manifestations de soutien devant le tribunal. Seuls les militants de l’AFPS se sont finalement mobilisés pour se rendre à Mulhouse.
L’AFPS Besançon a également relayé l’appel/pétition dit « Stéphane Hessel », en solidarité avec Stéphane Hessel et Halima Boumédiene-Thiery.
3 Pétition BDS armement :
Le ministère de la Défense français a pris le 20 juillet la scandaleuse décision d’acheter pour plus de 318 millions d’euros d’armes de guerre à Israël. Alors que cet état hors-la-loi se rend, jour après jour, coupable de graves violations du droit international.
Israël a un bilan bien établi de violations du droit international et des droits humains au cours de ses diverses opérations et agressions militaires, invasions et occupations de territoires palestiniens et d’autres pays arabes, par l’emploi abusif et indiscriminé de la force et le ciblage délibéré des civils et des infrastructures. Il en résulte une répétition incessante de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Par une pétition la Campagne BDS France, comme le BNC palestinien, appelle donc à un embargo militaire immédiat contre Israël, similaire à celui imposé contre l’Afrique du Sud dans le passé. Cette pétition demande l’annulation immédiate de ce contrat d’achats de drones à Israël.
L’AFPS Besançon a été un des premiers groupes de l’AFPS à diffuser largement cette pétition.
4 Vidéos BDS Besançon :
L’AFPS Besançon a fait le choix de communiquer avec des outils actuels, pour compléter les outils plus traditionnels tels que les tracts. Deux vidéos sur BDS ont donc été réalisées, tout ou parties, et montées par le groupe de Besançon. L’une concernant une des actions menée, qui devra être retravaillée, et l’autre sur le sens de la campagne BDS. Ces vidéos ont été diffusées en diverses occasions en extérieur ou lors de réunions publiques. La seconde sera mise en ligne.
5 Interpellation député :
En avril 2010, l’AFPS Besançon a interpellé le Député UMP de Besançon Jacques Grosperrin par voie de courrier, afin qu’il pose une question parlementaire au gouvernement sur divers aspects de la campagne BDS : l’importation en France de produits israéliens produits dans les colonies et le non respect de l’accord d’association UE/Israël, le projet d’installation sur le port de Sète de la société israélienne Agrexco qui exporte des produits provenant des colonies, enfin sur la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, en raison du non respect par Israël des clauses de cet accord, en particulier l’article 2 imposant aux deux parties le respect des droits de l’Homme. Ce parlementaire n’a pas donné suite à notre demande.
Groupe de Besançon Phalestine Amitié :
Centre Pierre Mendès France,
3 rue Beauregard
25000 Besançon
afps.besancon@gmail.com