Le rapport de la mission d’enquête menée par le Juge Richard Goldstone a conclu que l’armée
israélienne était responsable de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité ». Ses membres
ont reconnu que l’armée israélienne avait bel et bien mis en œuvre dans la bande de Gaza une
doctrine militaire israélienne qui implique « l’usage d’une force disproportionnée et suscitant de gros dégâts
et des destructions de biens et d’infrastructures civiles et des souffrances chez les populations civiles ».
1 383 Palestiniens ont été tués dont une très grande majorité de civils. Le rapport a aussi mis en cause
les « groupes armés palestiniens », responsables de la mort de 3 civils israéliens, en violation du droit
international humanitaire.
Le rapport Goldstone dénonce également le blocus de la bande de Gaza imposé par Israël, qui
constitue une punition collective de la population palestinienne et qui a accentué les
conséquences de l’opération militaire israélienne. Il demande – entre autres – la réouverture de la
bande de Gaza, pour faire face à un colossal travail de reconstruction, rendu impossible par la
poursuite du blocus.
La Plateforme des ONG Francaises pour la Palestine souligne que le gouvernement français
avait appelé pendant le conflit dans la bande de Gaza au « respect intégral et inconditionnel du droit
international applicable aux Territoires palestiniens ». Les conclusions du rapport Goldstone lui offrent
l’occasion unique de joindre les actes à la parole. Rarement un rapport des Nations unies sur les
Territoires palestiniens n’avait été aussi complet, dans les informations récoltées et les
recommandations souhaitées.
Parmi ces informations figure ce commentaire des victimes palestiniennes et des organisations
de la société civile : « chaque fois qu’un rapport n’est pas suivi d’effet, cela renforce Israël dans son sentiment
d’être intouchable » et le rapport de poursuivre : « renoncer à mettre en place des mécanismes de justice
renforce l’impunité et nuit à la crédibilité des Nations unies et de la communauté internationale ».
La
Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine demande au gouvernement français de faire
sienne cette citation et d’agir pour que ce rapport ne s’ajoute pas à la longue liste des rapports
‘classés sans suite.