Depuis l’hospitalisation à Paris du Président Arafat [1] , un flot constant de citoyens français ont montré devant la porte de l’hôpital leur préoccupation pour la santé du Président Arafat et leur solidarité avec celui que les Palestiniens ont élu pour les représenter.
A l’initiative de l’AFPS, du CCIPPP, de la Coordination des Comités Palestine d’Ile de France, de la FSU, de la GUPS, de la LCR, le Mrap, du Parti Communiste Français, de l’UJFP et des Verts, une campagne de recueil de témoignages a commencé samedi 30 octobre. Un livre de solidarité au Président Arafat a été ouvert. Les messages affluent, par mels, par fax . Samedi de nombreuses personnes sont aussi venues au siège des associations organisatrices écrire directement leur soutien . Environ 200 messages ont été recueillis dès le premier jour.
Une délégation s’est rendue à l’hôpital afin de remettre ce livre de solidarité aux représentants du Président palestinien. C’est Madame Shahid, Déléguée Générale de Palestine en France, qui le lui remettra comme elle en a informé les médias en le leur présentant hier dimanche dans sa communication journalière.
Ces messages proviennent de personnes privées, certaines juives, certaines présentes auprès du Président palestinien attaqué et assiégé par les forces d’occupation israéliennes à la Muqata’a en mars / avril 2002 comme l’a remarqué Madame Shahid, ou de personnalités et aussi de représentants d’organisations nationales et internationales.
En français, italien, arabe ou espagnol, ces messages souhaitent un prompt rétablissement à Yasser Arafat, mais plus encore au Président élu des Palestiniens, symbole historique de leur lutte pour leurs droits nationaux dont ils espèrent qu’il pourra reprendre au plus vite sa place légitime à la tête de la résistance à l’occupation.
D’autres insistent sur la portée internationale de l’engagement du Président Arafat et saluent en lui un représentant historique du droit des peuples à l’autodétermination.
Ce recueil de témoignages de solidarité au Président légitime des Palestiniens se poursuit par mels ou fax [2].
Il s’inscrit dans le soutien politique et concret que nous apportons au peuple palestinien dans sa résistance à l’occupation, à la politique coloniale que les gouvernements israéliens successifs ont menée en Palestine et dont la manifestation la plus éclatante est le Mur d’annexion, de spoliation et d’apartheid qu’Israël continue à construire en Cisjordanie.
Notre solidarité avec les organisations et la population palestinienne qui s’opposent à l’édification du mur qui les emprisonne et tend à les détruire doit s’intensifier. Le Mur doit tomber, tout comme les colonies doivent être démantelées, dans toute la Palestine.
Du 9 au 16 novembre 2004, la campagne internationale contre le mur israélien en Palestine occupée doit être l’occasion d’affirmer notre détermination à exiger le respect du droit et son application.
Sharon et les siens n’ont pas réussi à tuer Yasser Arafat [3]. Ils l’enterrent déjà quand la maladie le frappe et l’affaiblit. Contraints par les pressions européenne et arabe à s’engager à le laisser rentrer en Palestine dès qu’il sera guéri, ils gagent que cela ne se produira pas. Le plan « nouvelle page » est prêt pour museler toute manifestation des Palestiniens si leur président mourait ou ne revenait pas [4].
Dans le même temps, la violence de l’occupation ne se relâche pas. A Jénine ou à Gaza incursions et assassinats continuent.
La violence militaire ne doit pas s’imposer plus longtemps. Les responsables israéliens doivent accepter de reprendre des négociations avec les représentants élus des Palestiniens. Avec le Président Arafat.