Le P.A.R.C. condamne fermement les attaques aériennes d’Israël la nuit
dernière sur le nord de la bande de Gaza ainsi que l’accélération de la
construction d’une « zone tampon » décidée par le 1er ministre Ariel SHARON
A la fin de l’ultimatum qui expirait à 18h00, annoncé par Israël à la
population de Gaza et à la police palestinienne concernant l’évacuation de
toutes les maisons du nord de la bande de Gaza, l’aviation et l’artillerie
israéliennes ont entamé un bombardement à grande échelle.
Aux premières
informations un jeune de 14 ans a été gravement blessé.
Selon les sources israéliennes officielles, la « zone tampon » va inclure
les anciennes colonies de Nissanit, Eli Sinai et Dogit situées entre la mer
et le poste frontière de Erez. Aucun Palestinien ne sera autorisé à s’
approcher de cette zone.
Le ministre palestinien de l’intérieur vient de faire une déclaration dans
laquelle il s’oppose fermement à ce projet et le considère comme une
agression grave contre la population qui envisageait l’avenir avec espoir
après le retrait des colons de ces trois colonies.
Selon les informations collectées par le P.A.R.C. l’armée s’apprête à
détruire 3 kilomètres carrés de terres palestiniennes cultivées, situées
entre ces colonies.
L’ingénieur agronome Ibtissam SALEM , directrice du P.A.R.C. pour le secteur
Nord a déclaré que tous les projets agricoles en cours de réalisation sur ce
secteur avaient été stoppés hier sur ordre d’Israël , notamment les
élevages de volaille, les fermes de vaches laitières, les démarches pour la
récupération des terres laissées libres par le départ des colons .
Les élevages sur Beit Hanoun en particulier, sont estimés à 60.000 dollars
déjà versés par l’Union Européenne.
Ibtissam a également précisé que la « zone tampon » confisquait de larges
surfaces de terres cultivées qui avaient déjà été soumises à des
bombardements intenses pendant 40 jours consécutifs en avril 2005.. Déjà 89
% des ces espaces agricoles principalement plantés d’oliviers et assurant l
’élevage de bovins et de volaille avaient été laminés.
Elle signale également que la plantation expérimentale du P.A.R.C. de 4
hectares de dattiers sur Beit Hanoun est à nouveau menacée après avoir été
« bulldozée » 4 fois, représentant une perte de 250.000 $.
Plusieurs organisations étrangères de base, associations et autres
regroupements, sont elles aussi les victimes de cette « zone tampon » qui
annihile leurs efforts sur Beit Lahia et Beit Hanoun.
Le P.A.R.C. en appelle à tous les corps constitués de la communauté
internationale, au Quartet, aux mouvements sociaux, à toutes les
organisations de la société civile et à tous les militants pour la Paix,
pour qu’ils condamnent la réoccupation du nord de la bande de Gaza par
Israël et que Celui-ci soit tenu pour responsable des conséquences de sa
décision, notamment sur la sécurité de la population et la sauvegarde de ses
biens.