Amnesty International a condamné lundi la décision d’Israël de fermer les bureaux de la chaîne d’information qatarie Al Jazeera à Jérusalem-ouest et de l’empêcher d’émettre. « Il s’agit là d’une attaque éhontée contre la liberté d’information en Israël et dans les territoires palestiniens occupés », a déclaré dans un communiqué Magdalena Mughrabi, vice-présidente de l’organisation pour la zone Moyen-Orient et Afrique.
Depuis des années, l’État hébreu dénonce la partialité d’Al Jazeera dans sa couverture du conflit qui l’oppose aux Palestiniens. Les attaques contre la chaîne ont connu une nouvelle escalade lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé fin juillet son intention d’expulser Al Jazeera, accusée d’avoir attisé les tensions sur l’esplanade des Mosquées, lieu symbolique du conflit israélo-palestinien.
Accès bloqué dans plusieurs pays
Dimanche, le ministre israélien des Communications, Ayoub Kara, a affirmé qu’Al Jazeera était « devenue le principal outil de Daesh, du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran ». Il a indiqué qu’une procédure allait être engagée en vue de la fermeture des bureaux de la chaîne. Parmi les autres mesures envisagées figurent l’annulation des accréditations des journalistes ainsi qu’un arrêt des liaisons par câbles et satellite.
L’accès à Al Jazeera est déjà bloqué en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et en Egypte, qui ont rompu avec le Qatar le 5 juin. Ces pays accusent l’émirat de « soutenir le terrorisme » mais surtout de se rapprocher de leur grand rival régional, l’Iran.