Bruxelles, 27 juillet 2012
Fin juillet, l’UE a annoncé un renforcement des relations bilatérales
avec Israël en entérinant 60 nouveaux domaines de coopération.
Amnesty International regrette que cette décision ait été prise sans avoir considéré comme il le fallait la nécessité de traiter sérieusement les violations permanentes des droits de l’Homme et de la législation humanitaire internationale qui surviennent en Israël même et dans les
Territoires palestiniens occupés et sans donner à cette question toute
l’attention qu’elle mérite. Ce rehaussement ne cadre pas avec les
engagements que l’UE s’est engagée à respecter en élaborant la
nouvelle Politique européenne de voisinage et la liste des Droits de
l’Homme récemment approuvée.
« Les droits de l’Homme partout dans le monde et les obligations
humanitaires internationales devraient être au coeur des relations
avec tous les pays, y compris Israël »,a déclaré Nicolas Beger,
Directeur du Bureau d’Amnesty International, en charge des
Institutions européennes. « Le rehaussement des relations alors que les normes fixées par l’UE et les exigences de cette dernière sont
ignorées constitue un exemple clair d’application de double règle et
transmet un message erroné ». L’UE n’a pas saisi l’occasion de
dialogue qui lui était fournie, lors de la réunion de fin juillet du
Conseil d’Association UE-Israel, pour interroger le ministre des
Affaires étrangères israélien et soulever les questions urgentes qui
se posent dans le cadre de ses relations avec ce pays, notamment les
violations continues des législations internationales. L’UE a échoué
une fois de plus à mettre fin à la large impunité accordée au
personnel de sécurité et aux militaires israéliens lorsqu’ils
commettent des violations, y compris les violations perpétrées au
cours de l’Opération « Plomb durci » (contre Gaza en 2008-2009).
Jusqu’à présent également il n’y a pas eu d’enquête minutieuse et
impartiale concernant l’assassinat de civils et les diverses
allégations de torture et autres traitements cruels et inhumains.
Enfin, l’UE demeure aveugle face à la situation toujours plus
périlleuse dans laquelle se débattent les migrants et les demandeurs
d’asile originaires d’Afrique subsaharienne en Israël, alors même que
les autorités du pays ont initié récemment des déportations de masse
des migrants africains et que l’on y assiste à une montée dramatique
des actes de violence racistes.
Pour plus d’ informations, SVP contactez :
Peter Clarke
Media & Communications Officer
European Institutions Office
Amnesty International
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Traduction O pour l’AFPS