Sur les réseaux sociaux, certains internautes ont remplacé leurs photos de profil par celle de l’adolescente, barrée de l’inscription « libérez Ahed ». Le président de l’Autorité palestinienne a, lui, appelé le père de la jeune femme. Mais le soutien à Ahed Tamimi ne se limite pas aux Territoires palestiniens. Il est international car son combat est évocateur, estime Bassem Tamimi, son père. « Elle a giflé l’occupation, le symbôle de l’occupation. Cela a encouragé, motivé et inspiré les gens partout dans le monde : tous les combattants pour la liberté et ceux qui croient dans les droits de l’Homme. »
A seize ans, Ahed Tamimi n’en est pas à son premier coup d’éclat. Lorsqu’elle avait douze ans, elle était déjà apparue dans une vidéo menaçant du poing un soldat. « Elle a une conviction. Elle considère que cette terre est palestinienne et que nous devons nous battre. Et elle est prête à en payer le prix. C’est pour ça qu’elle apparaît comme étant forte. »
Ahed Tamimi est aujourd’hui l’un des visages de la cause palestinienne. Une vocation contrainte, soulignent ses détracteurs pour qui ses parents - engagés dans la lutte contre l’occupation - ont utilisé leur fille pour mener leur combat.